Qui n’ont jamais perdu de précieuses secondes de leur vie à essayer de toucher le côté droit du port USB qui lance la première souris. La “faute” est celle d’Ajay Bhatt, l’un des concepteurs responsables du connecteur. Dans une interview avec NPR, il a déploré la gêne que causent les ports USB traditionnels, mais a également expliqué qu’il y avait une bonne raison à cela.
Dans les années 1990, Bhatt a dirigé l’équipe d’Intel chargée de la création de l’USB. Ce projet a été couronné de succès, après tout, ils ont réussi à rendre la technologie largement adoptée par l’industrie et, en même temps, à faciliter la vie de l’utilisateur grâce à un schéma de connexion compatible avec une multitude d’appareils.
Le seul problème est que le connecteur traditionnel (USB de type A) met souvent la patience à l’épreuve : on essaie de l’installer d’un côté, mais on n’y arrive pas ; puis on essaie de l’autre côté et, eh bien, parfois il échoue à nouveau, même s’il n’y a qu’un bon et un mauvais côté. Il n’est pas étonnant que l’USB ait toujours produit de bons souvenirs :
Bhatt connaissait l’absence de réversibilité depuis le début, mais dit que cette limitation était inévitable : à l’époque, pour fabriquer un connecteur réversible, il fallait augmenter le nombre de circuits et de fils des connecteurs, ce qui entraînait une hausse considérable des coûts.
L’équipe a envisagé de mettre en place un connecteur rond, mais il y avait aussi des risques de problèmes à ce niveau. Un exemple vient des anciens connecteurs PS/2 pour le clavier et la souris. Ils avaient une forme circulaire, mais beaucoup de gens ont tordu les épingles en ne les mettant pas dans la bonne position.
Comme vous le savez peut-être, la réponse à la limitation de l’USB n’est venue qu’en 2014, avec la présentation de l’USB-C, un connecteur qui, en plus d’être compact, est réversible. Mais c’est une solution à long terme : l’USB de type A est tellement répandu qu’il est loin d’être abandonné par l’industrie.