Jusqu’à présent, l’Espagne est l’un des pays dont les lois sont les plus clémentes en matière d’échange de fichiers sur le réseau. Elle envisage de revoir ses positions et d’adopter la tristement célèbre “loi des trois grèves” déjà votée en France et en Angleterre.
Selon cette loi, un utilisateur peut voir sa connexion Internet coupée pendant un an s’il est surpris à télécharger du matériel illégal à trois reprises.
Mais Viviane Reding, commissaire européenne chargée de l’information, de la société et des médias, a rappelé, lors d’une réunion de la commission du marché des télécommunications à Barcelone, que de telles mesures peuvent aller à l’encontre de la législation du continent : “Les actions qui permettent la suspension de l’accès au réseau sans procès approprié vont certainement à l’encontre de nos intérêts”, a-t-elle déclaré. Et il en a profité pour critiquer directement la loi récemment adoptée en France : “Réprimer les gens ne résout pas le problème de la piraterie et porte atteinte aux droits et libertés individuels des citoyens qui sont précieux en Europe depuis la révolution française ?
En tout cas, Reding est loin de vouloir voir l’Europe comme un bastion de pirates virtuels. En réalité, tout ce qu’elle demande, c’est d’éviter les éventuelles exagérations qui peuvent (et vont) se produire lorsque la loi, essentiellement formulée par les lobbyistes des grands labels, sera adoptée. [TorrentFreak]