La France et l’Allemagne ont l’intention d’utiliser leurs propres applications pour suivre les cas de COVID-19, maladie causée par le nouveau coronavirus. L’objectif, selon les autorités, est que les applications aident à recueillir des données sur la pandémie afin de contribuer à prévenir et à combattre le virus.
L’Allemagne a déjà commencé à utiliser les téléphones portables pour suivre la maladie. Coronavirus-Datenspende, une application annoncée mardi (7) en partenariat avec la startup Tryve, est capable de collecter des données à partir de smartwatches et de smartbands pour vérifier si les utilisateurs présentent des symptômes du COVID-19.
L’application est gratuite, volontaire et déjà disponible en téléchargement sur le Google Play Store et l’App Store. Selon Reuters, les informations sur la maladie seront présentées sur une carte interactive, accessible au public sur Internet.
L’application française est en phase de développement. L’initiative a été annoncée par les ministres Olivier Verán et Cédric O, respectivement responsables des portefeuilles de la santé et du secteur numérique. Tout comme Coronavirus-Datenspende, l’utilisation ne sera pas obligatoire.
Il n’y a toujours pas de date de sortie pour l’application française Stop Covid, qui avertira l’utilisateur s’il a croisé une personne ayant contracté la maladie. Au journal Le Monde, le ministre Cédricmet également en garde contre la possibilité que l’application atteigne même la population, en raison de difficultés techniques :
Nous ne sommes pas sûrs de pouvoir surmonter toutes les difficultés techniques car le Bluetooth n’est pas conçu pour mesurer la distance entre les individus. Nous déciderons plus tard s’il serait utile de mettre en œuvre cette application ou non ?
Le gouvernement français s’est également engagé à suivre le protocole PEPP-PT (Pan-European Privacy-Preserving Proximity Tracing). Le projet annoncé début avril cherche des moyens d’utiliser la technologie pour combattre le virus sans porter atteinte à la vie privée.
Au total, plus de 130 entreprises et instituts de recherche de huit pays européens sont signataires du projet mené par l’institut allemand Fraunhofer Heinrich Hertz.
La vie privée à l’époque des coronavirus (COVID-19)
Les critiques concernant l’utilisation d’outils permettant de suivre la localisation des personnes en raison du coronavirus se sont multipliées ces dernières semaines. Outre la collecte de données, il est à craindre que les gouvernements maintiennent leurs pratiques de surveillance même après la pandémie.
C’est dans ce contexte que les chercheurs du MIT ont développé le Private Kit, encore en phase de test. L’application est capable d’identifier si l’utilisateur a croisé une personne qui a contracté le virus et d’émettre une notification à ce sujet. Et tout cela de manière anonyme.
Désormais, l’application offrira encore plus de confidentialité aux utilisateurs. Selon les développeurs, le Private Kit utilisera désormais des connexions Bluetooth pour suivre la proximité d’autres personnes et alerter si l’utilisateur se trouvait à proximité d’une personne atteinte de la maladie.
Le prototype de l’application est maintenant disponible en téléchargement sur les téléphones Android et iPhone.