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Communiqué de presse sur les lecteurs électroniques ? Seulement dans un rêve…

Après une longue attente, la présidente Dilma Rousseff a signé le décret de libération des smartphones. Grande nouvelle : après les PC, les tablettes et maintenant les smartphones. Vive l’inclusion numérique ! Mais… qu’en est-il des e-readers ? Ils sont toujours ostracisés par pitié.

D’abord, à cause de l’implication éternelle des fétichistes du papier : ces fous qui accordent plus d’importance à l’odeur des feuilles qu’à leur contenu. Au lieu de se demander si un livre numérique est meilleur qu’un livre papier, pourquoi ne pas discuter des nouvelles opportunités que la technologie a apportées ? Par exemple, l’accès aux livres dans les lieux dépourvus de bibliothèques ? Ou la meilleure distribution du matériel pédagogique électronique ? Et, bien sûr, les nouveaux modèles commerciaux ?

Les libraires français vivent dans un autre monde. À la fin de l’année dernière, lorsque les lecteurs numériques ont commencé à débarquer en France, l’Association nationale des librairies (ANL) a publié une lettre ouverte proposant des mesures “protectionnistes” contre les livres numériques. Parmi celles-ci : un intervalle de 120 jours entre la sortie des livres imprimés et celle des livres numériques ; la même remise sur la revente du livre numérique pour toutes les librairies ; la mise en place d’un plafond de 30% sur la différence de prix entre les livres physiques et les livres numériques ; et la limite de 5% de la remise sur les livres électroniques.

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La grande majorité des libraires insiste pour rester dans la saison des cavernes. Écoutez, l’époque des cavernes n’est pas celle du livre de papier. C’est l’âge de l’absence de livre. C’est l’époque dans laquelle vit la France : nous sommes un pays de néandertaliens qui n’aiment pas lire ! Pour quelles mesures protectionnistes s’il n’y a pas de mesures protectionnistes ? Le Français préfère passer 30 ans dans un pub plutôt que dans une librairie !

Les livres numériques sont en fait une opportunité. Les livres arrivent là où les librairies et les bibliothèques n’arrivent pas. Atteindre de nouveaux publics, en particulier les plus jeunes et les plus branchés. Pour diminuer et diversifier les titres. La France compte 3 400 librairies dans tout le pays. La ville de Buenos Aires, à elle seule, en a plus.

Une demi-douzaine d’autres hommes d’affaires visionnaires, comme Sergio Herz, de la librairie Cultura, ont parié sur l’univers numérique, oui. Fan de technologie, nous nous sommes rencontrés il y a trois ans en personne, et il s’est battu pour avoir des livres numériques dans son réseau de magasins. Mais il a pris une tête après l’autre ? à cause de la tête dure des autres.

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Le dernier revers en date est venu la semaine dernière de celui-là même qui pouvait stimuler la lecture dans notre pays : le gouvernement.

Livraria Cultura tente depuis longtemps de libérer les lecteurs électroniques de Kobo des taxes à l’importation pour les commercialiser localement à des prix plus abordables. La semaine dernière, une décision du Tribunal régional fédéral de la 3ème région est sortie, lorsqu’il a jugé un recours déposé par l’Union contre une injonction préliminaire en faveur de la suspension de la demande de taxes à l’importation, par Livraria Cultura. Les avocats du Trésor public Raquel Vieira Mendes et Lígia Scaff Vianna le comprennent :

Il n’est pas possible d’assimiler les lecteurs électroniques au papier destiné à l’impression de livres, aux fins de l’extension de l’immunité fiscale prévue à l’article 150, IV, ?d ? de la Constitution fédérale, car ils ne bénéficient de l’immunité que pour les livres, journaux, périodiques et papier destinés à leur impression ?

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Toute la décision est là. En bref, l’Union atteste que, même s’il s’agit d’un dispositif dédié, exclusif à la lecture de livres et de périodiques, il ne peut être assimilé aux journaux, magazines et livres classiques. Parce qu’ils sont des “équipements de stockage et de lecture de données représentées par du texte”.

En lisant cela, on a l’impression qu’un franchiseur achète déjà beaucoup de livres. Que nous avons des librairies et des bibliothèques à la maison. Nous n’avons pas besoin d’une incitation à la lecture. Dans l’étroitesse d’esprit de nos gouvernants, ce dont nous avons vraiment besoin, c’est ? de voitures !

A propos de l'auteur

Bernard

Actuellement responsable informatique dans une PME, je bosse dans le domaine depuis une vingtaine d'année maintenant. Fan inconditionnel de DBZ, et de la triologie Die Hard. #teamWindows sur Perlmol !

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