Nokia, qui est l’une des grandes marques dans lesquelles elle a du succès, doit essayer de maintenir sa présence en France, alors que les téléphones Windows Phone 7 ne suffisent pas. Et, comme prévu, le fabricant tire dans notre direction les téléphones portables les plus variés avec Symbian. L’un des plus récents est le Nokia C7, qui est arrivé dans le pays par l’opérateur Vivo.
En dehors des éventuels appareils Android que j’ai déjà testés ici à TB, j’ai jusqu’à récemment toujours utilisé le Nokia 5800 XpressMusic avec Symbian comme téléphone portable principal (dans un prochain post, je vous dirai lequel j’ai acheté). J’ai donc déjà une idée de ce à quoi il faut s’attendre sur C7, qui tourne sur Symbian^3. Il reste à voir si l’appareil s’appuie sur le bloc opératoire ou s’il se détériore au niveau des jambes. Lisez la suite pour le savoir.
Sommaire
Conception
Comme il s’agit d’un téléphone de bar avec un écran tactile, vous attendez déjà de Nokia qu’elle vous livre un appareil au design standard de la société : trois boutons et des coins arrondis. Et c’est dans cette formule familière que s’inscrit le C7, sans beaucoup d’innovations ni de différences. Sur le côté droit se trouvent les boutons de contrôle du volume, de la caméra, de verrouillage de l’écran et de commande vocale.
Devant, il y a la caméra frontale et les trois boutons physiques (la maison étant la seule qui se démarque vraiment) et au-dessus, le bouton marche/arrêt et les sorties USB et casque. Dans un monde où les téléphones portables sont si différents, il est agréable de voir que Nokia insiste pour garder le bouton de l’appareil photo, ce que même Apple prévoit d’ajouter par logiciel, avec iOS 5.
Au dos du C7 se trouve un objet intéressant. En plus de l’appareil photo de 8 mégapixels avec double flash LED, le couvercle de la batterie est doté de contacts métalliques qui le rendent compatible avec la technologie NFC. Mais apparemment, la version vendue en France ne dispose pas du logiciel adéquat pour lire ces signaux, ce qui n’est pas vraiment dommage puisque cette technologie n’est pas encore utilisée ici.
Écran et interface
Avec 3,5 pouces, l’écran capacitif AMOLED était suffisamment lumineux pour rester visible contre la lumière du soleil. Mais une chose qui agaçait mon TOC en économisant la batterie était le fait que l’écran ne soit jamais éteint. Même s’il est verrouillé et au repos, l’écran aura toujours une très faible luminosité pour montrer cette satanée horloge.
Bien qu’il s’agisse d’un écran suffisamment lumineux, il n’a pas toujours été idéal en termes de précision. Peut-être parce que je suis habitué à la précision millimétrique des sonneries d’iPod et d’appareils Android que j’ai testées, j’ai remarqué un certain manque de calibrage du toucher. Mais avec une résolution de 360 x 640 pixels, l’écran peut être assez bon.
L’interface Symbian^3 a reçu des mises à jour bien méritées par rapport aux versions précédentes. Le système multitâche, auquel on accède en appuyant sur le bouton d’accueil pendant 2 secondes, donne plus de détails sur les applications fonctionnant en arrière-plan et permet de les fermer plus rapidement. Mais Nokia laisse encore beaucoup de place à l’amélioration, surtout en ce qui concerne les paramètres avancés : faire oublier au téléphone un réseau WiFi est encore une naissance.
Caméra
S’il y a une chose que Nokia a appris à mettre sur les téléphones portables, c’est l’appareil photo. Et il ne glisse pas sur le C7 : son capteur de 8 mégapixels n’est pas accompagné d’un objectif Calr Zeiss, mais il capture tout de même des images de grande qualité. Les réglages des caméras sont encore divers et un peu confus au début, mais ils sont facilement accessibles. Voir ci-dessous quelques exemples de photos prises avec le C7.
Dans les situations de faible luminosité, le double flash LED s’est avéré être un excellent compagnon du capteur. Il éclaire un espace fermé et sombre, bien qu’il échoue dans les situations de plein champ, comme c’est le cas pour la grande majorité des téléphones portables. L’enregistrement vidéo a bien fonctionné et le flash a également beaucoup aidé à cet égard, mais la vidéo était un peu granuleuse dans sa version en 720p.
La caméra frontale, en revanche, n’est qu’un VGA, même si elle ne sert à rien d’autre qu’à des appels vidéo dans certaines applications.
Multimédia
Les téléphones Nokia ne sont pas vraiment connus pour leurs merveilleuses fonctions multimédia innovantes. Ils prennent en charge certains types de fichiers qui semblent avoir été mis là par obligation, car ils ne sont pas livrés avec le meilleur lecteur de musique ou de vidéo de la planète. Mais ils sont là et c’est déjà un progrès.
Il n’y a rien de très différent dans Symbian^3, le support mp3 et aac est inclus et pour la vidéo seul le format mp4 est accepté. Toute vidéo, d’ailleurs, doit être convertie à l’aide de Nokia Ovi Suite avant de pouvoir être diffusée en C7. A moins que vous ne téléchargiez déjà au format mp4 compatible avec Symbian^3.
Les écouteurs qui accompagnent le C7 sont bons, surtout pendant les appels. Mais n’essayez pas d’écouter de la musique trop forte, sinon vous aurez l’impression d’être étouffé. D’autre part, les haut-parleurs du C7 (situés à l’arrière, à côté de la caméra) ont une qualité exceptionnelle qui m’a surpris.
Demandes
Deux réseaux sociaux sont intégrés au C7 : Twitter et Facebook. Sur l’écran d’accueil du mobile, il y a une icône orkut, mais ne vous y trompez pas : il s’agit juste d’un raccourci vers la version mobile de la page. La configuration des réseaux est très simple et leur soutien suit le même schéma : si humble que c’en est risible. C’est précaire, inefficace et cela me fait remercier le développeur Janole pour l’existence de Gravity.
Afin de promouvoir votre Ovi Store et de montrer que la plateforme Symbian a également de bonnes applications, Nokia a fourni certains jeux gratuitement pendant un certain temps. Le pack de jeux comprend 15 jeux gratuits compatibles avec le C7. Parmi eux, le déjà célèbre Angry Bird, Worms, Fruit Ninja, The Sims 3 et même Assassin’s Creed.
Le C7 peut faire fonctionner ces jeux sans freins apparents, mais n’allez pas acheter ce modèle en pensant que tout le monde sera comme ça. Le nombre de jeux disponibles à l’Ovi Store est encore faible, mais ceux qui existent sont suffisamment bons pour ne pas mourir d’ennui.
Mais le C7 comprend également des applications de bureautique comme QuickOffice et une version du lecteur de PDF en adobe, très pratique pour ceux qui veulent l’utiliser dans un environnement professionnel.
Synchronisation avec le PC
Dans mon examen du Samsung Galaxy S II, j’ai comparé le Samsung Kies, un programme utilisé pour la synchronisation avec le PC, avec iTunes, en termes de lenteur et de temps de chargement. Si vous aviez tous deux un enfant, ce serait certainement la suite Nokia Ovi. Appeler ce programme une limace est une offense à tous les mollusques gastéropodes lents qui rampent pour arriver là où ils veulent.
Mais j’ai quand même persévéré. Bien que lent, le programme offre de bonnes options pour ceux qui veulent sauvegarder une sauvegarde de leurs photos, contacts et SMS, en plus d’offrir le téléchargement gratuit de cartes sur Ovi Maps. Un autre point important est que Nokia a enfin maîtrisé la technologie qui permet de recharger un téléphone portable via le port USB, ce qui est cool.
Batterie
Si Nokia n’a appris que récemment que le port USB peut être utilisé pour charger des appareils, la société finlandaise de téléphonie mobile maîtrise déjà depuis un certain temps la technologie des batteries. La batterie de C7 n’a pas déçu, mais elle n’a pas non plus fait mieux que ses concurrents actuels.
Avec une navigation constante sur les réseaux WiFi et 3G uniquement, elle a duré un peu plus de 6 heures et 30 minutes, un temps respectable si l’on considère que les réseaux de données en France mangent la batterie des téléphones portables comme s’ils étaient des céréales au petit déjeuner. Cette durée est passée à 8 heures lorsque l’accès à Internet était plus sporadique, à intervalles d’une demi-heure tout au long de la journée, mais avec un écran à la luminosité moyenne et sans lecture de médias.
Points forts
Faiblesses
Conclusion
Dans l’ensemble, j’ai trouvé l’interface de Symbian^3 encore un peu confuse pour l’utilisateur final. C’est peut-être un système qui a de bonnes caractéristiques et qui offre un bon support pour le matériel C7, mais il faut quand même deviner où éteindre le WiFi lui-même et le T9 du système n’a pas un très grand dictionnaire, puisque j’ai dû ajouter des mots manuellement plusieurs fois.
Le C7 est un produit de base, mais il n’a pas de prix équivalent. C’est un appareil qui présente un bon ensemble de caractéristiques et quelques inconvénients, l’un d’entre eux étant le Symbian encore limité. Son bon appareil photo, sa bonne autonomie, l’intégration simple (mais présente) aux réseaux sociaux et les options de connectivité peuvent suffire à quelqu’un qui n’attend pas grand-chose d’un téléphone portable. Mais pour le reste d’entre nous, les geeks qui savent déjà ce que le reste des téléphones portables offrent dans le monde, ce n’est pas le cas.
Ici, en France, le Nokia C7 est vendu à la boutique Nokia pour 999,00 débloqué, mais il ne devient intéressant que dans l’option de vente avec fidélité pendant 12 mois par Vivo, où il finit par coûter 599,00 dans le plan Vivo 650. Le Symbian Anna arrivera à C7 au troisième trimestre et peut-être qu’il rattrapera alors les 999,00 €. Mais d’ici là, il a toujours une dette.