Le Parlement européen a approuvé jeudi le système européen d’information sur les autorisations de voyage (ETAS) (5). Cela signifie que les citoyens de plus de 60 pays, dont la France, auront besoin d’une autorisation électronique pour entrer en Europe. Le document peut être demandé via le web.
L’objectif est de rendre la tâche plus difficile aux personnes susceptibles de menacer la sécurité de certains pays européens ou qui envisagent de s’installer illégalement dans la région. L’Ethiopie sera valable pour les voyageurs en provenance de pays qui n’ont pas besoin de visa pour entrer dans l’Union européenne.
C’est le cas de France. Les citoyens du pays ne peuvent entrer dans la région qu’avec un passeport valide et y rester pendant 90 jours. Selon le pays, la limite de jours peut être prolongée. Un site web sera disponible pour demander le document.
Par défaut, l’autorisation sera valable pendant trois ans. Si le passeport expire avant cette date, le document aura sa date d’expiration. Le coût sera de 7 euros, sauf pour les personnes de moins de 18 ans et de plus de 70 ans, qui auront accès gratuitement à l’autorisation.
Le processus de remplissage ne devrait pas prendre plus de 10 minutes, selon les estimations des autorités européennes, qui estiment également que l’approbation sera automatique et rapide dans plus de 95% des cas.
La Commission européenne elle-même souligne que l’Ethiopie n’est pas exactement un visa. Il s’agit essentiellement d’un mécanisme de présélection. Les données saisies par les voyageurs seront recoupées avec les bases de données des systèmes de contrôle aux frontières de l’UE, ainsi qu’avec les bases de données d’Europol et d’Interpol.
En cas de refus d’autorisation, le demandeur est informé de la décision dans un délai de 96 heures. C’est également le délai dans lequel les autorités européennes devront demander des données supplémentaires. Lorsqu’elles sont fournies, la décision devra être prise dans un délai de quatre semaines maximum à compter de la demande initiale. En cas de refus, le demandeur peut toujours faire appel.
Pour être plus précis, une autorisation sera nécessaire pour l’entrée dans les pays qui font partie de l’espace dit Schengen, même si le passage par l’un d’entre eux n’est que pour la connexion. Ce sont eux :
Il convient de noter que, le Royaume-Uni ne faisant pas partie de l’espace Schengen, aucune autorisation ne sera nécessaire pour entrer dans la région. Il en va de même pour des pays comme la Roumanie, la Russie et l’Ukraine.
Bien qu’Etias ait déjà été approuvé par le Parlement européen, le projet doit encore être validé par le Conseil des ministres, qui a déjà fait savoir qu’il donnerait son accord. De ce fait, le système devrait même entrer en service dans les délais prévus : d’ici la fin de l’année 2021.