Une étude menée par des chercheurs de l’université de Purdue, aux États-Unis, en partenariat avec Microsoft, indique que jusqu’à 50 % de la consommation d’énergie de certaines applications Android populaires est causée par des tâches liées à l’affichage de publicités à l’utilisateur, et non par les applications elles-mêmes. Pour arriver à cette conclusion, le groupe a analysé les données de cinq programmes populaires pour la plateforme robotique, en utilisant un HTC Nexus One fonctionnant sous Android 2.3.
Les applications testées étaient l’application du New York Times, les jeux Freechess et Angry Birds (tous deux très populaires), Map Quest et le navigateur du système standard.
Selon les chercheurs, dans le jeu des oiseaux nerveux, seulement 20 % des dépenses de batterie sont utilisées pour rendre le jeu, tandis que 45 % de l’énergie est dépensée pour envoyer des informations et des mesures sur l’utilisateur, la localisation et le téléchargement des publicités, le reste étant utilisé pour des “activités secondaires”. Abhinav Pathak, le chercheur qui a dirigé l’enquête, nous rappelle que l’envoi de données sur les joueurs ne se fait qu’une fois dans un processus qui prend 10 secondes, mais que de nouvelles bannières publicitaires sont téléchargées à chaque nouveau niveau.
Dans Freechess, qui enregistre 10 millions de téléchargements, l’envoi d’informations sur l’utilisateur prenait un long 33 secondes, et pendant le jeu, la consommation de batterie causée par l’affichage des publicités était de 50%. Map Quest utilise 20 % des données pour suivre l’utilisateur, contre 15 % pour le New York Times et 16 % pour le navigateur.
Malgré ses liens avec Microsoft, l’équipe nie que l’enquête ait été faite comme une “plainte” contre Android et affirme qu’elle travaille à adapter au téléphone Windows l’outil utilisé pour mesurer la consommation d’énergie des applications.
