Sécurité

Là où il y a le feu, il y aura de la réalité augmentée et des drones pour aider les pompiers

Là où il y a de la fumée, il y a du feu. Là où il y a le feu, il peut y avoir des pompiers qui se battent courageusement pour combattre les flammes et sauver des vies. Mais même les équipes les mieux entraînées ont du mal à faire face à certains types d’incendies. C’est pourquoi chaque nouvelle technologie dans la lutte contre les incendies fait une différence. Les dernières propositions comprennent l’utilisation de drones et la réalité augmentée. Je vais vous en montrer quelques-unes ci-dessous.

Un petit allié de taille

La lutte contre le feu dans les maisons et les bâtiments est difficile, mais ceux qui veulent comprendre ce qui constitue un défi extrême doivent affronter les feux de forêt. Dans celles-ci, les flammes se propagent très rapidement, la fumée peut désorienter, un accès difficile oblige à utiliser des hélicoptères ou des avions spéciaux et un simple changement de direction du vent est capable de transformer en chaos ce qui, quelques minutes auparavant, semblait sous contrôle.

Il y a tellement de variables que la meilleure façon de couvrir toutes les possibilités est de parier sur un ensemble d’idées, et non pas seulement de diriger les efforts vers une solution unique. Une entreprise qui suit cette approche à la lettre est Boeing.

Ce nom fait immédiatement penser à un gigantesque avion de société transportant trois cents litres d’eau (ou autre matériel de lutte contre les flammes), comme le Boeing 747-400 Supertanker, capable de transporter jusqu’à 75 000 litres. Mais actuellement, le constructeur se concentre sur un type d’avion beaucoup plus petit : oui, les drones.

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On ne dirait pas, mais cette tâche est très importante. Le feu peut s’étendre sur des dizaines ou des centaines d’hectares et, en même temps, les ressources pour lutter contre les flammes sont limitées. Prévoir où le feu avance et identifier les conditions de la zone (humidité, type de végétation, vitesse du vent, entre autres) sont donc des actions qui augmentent les chances d’éviter de grands dégâts ou un gaspillage de ressources.

Les drones Boeing sont équipés de caméras et de capteurs qui permettent à l’équipe de surveillance d’accéder à toutes les données en temps réel. Pour faciliter le travail, les informations sont affichées sur une carte en 3D qui, en plus de montrer où se trouvent les foyers d’incendie, donne des notions précises sur les caractéristiques des lieux touchés, ainsi que sur la gravité du problème. Il suffit à l’équipe d’utiliser un appareil de réalité augmentée, comme l’HoloLens de Microsoft.

Prêts, visez, feu !

Joli design des drones, hein ? Et ce n’est pas la seule idée de Boeing. Une autre proposition de la société est l’utilisation d’une arme capable de réduire ou au moins de retarder la progression des feux de forêt.

Quand je dis arme, c’est vraiment une arme : l’invention consiste en une sorte de canon qui tire un projectile qui, à première vue, passerait pour une arme de guerre. Mais à la place des explosifs, le projectile contient un matériau qui retarde les flammes.

Vous avez compris ? Faites tirer le projectile dans une zone de tir pour contenir l’avance du feu. Selon Boeing, un bombardement de six heures avec des projectiles de 11,5 litres pourrait disperser plus de 800.000 litres de retardateur de flamme. Un hélicoptère opérant dans la même zone pourrait mettre deux fois plus de temps pour larguer la même quantité de matériel.

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Est-ce le cas ? Eh bien, c’est une estimation. Jusqu’à présent, l’idée n’est qu’une idée. Boeing a breveté la proposition, mais n’a pas précisé s’il s’agissait en fait de développer le projectile. En tout état de cause, si l’idée est retenue, l’objectif ne sera pas de remplacer le matériel de lutte contre les incendies actuellement disponible, mais de le compléter.

Dans ce sens, on peut même imaginer le projectile tiré par des avions, des hélicoptères ou même un gros drone. Avez-vous pensé à cela ?

Plus de réalité virtuelle

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, les brûlures et les hausses de température ne sont pas les seules causes de décès par le feu. L’inhalation de gaz toxiques générés par les flammes peut également causer la mort d’une personne. Par conséquent, même si la victime est suffisamment éloignée de l’incendie, elle doit être évacuée des lieux dès que possible.

Il n’est pas rare que la fumée du feu soit si sombre ou si épaisse que la personne ne puisse tout simplement pas trouver de sortie, même si elle connaît bien le bâtiment. Pour la même raison, les pompiers peuvent avoir des difficultés à localiser la personne ou l’endroit exact d’un certain foyer d’incendie.

Là encore, la réalité augmentée peut être l’alliée des pompiers. Des chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en Suisse développent une visière qui, à partir d’une caméra thermique fixée sur le casque, permet au pompier d’identifier plus facilement les personnes ou les obstacles au milieu de la fumée : le Vizir.

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Les caméras thermiques ne sont pas nouvelles pour les pompiers (ou ne devraient pas l’être). Mais les appareils du type actuellement disponible doivent, en règle générale, être portés à la main ou prendre beaucoup de place.

La proposition de Vizir est non seulement de laisser le pompier les mains libres (après tout, la caméra, de petite taille, est fixée au casque), mais aussi de lui faciliter la tâche en affichant les images capturées sur un écran fixé au masque à oxygène ou sur des lunettes.

De cette façon, le pompier a accès à deux couches d’images : celle que ses yeux voient naturellement et celle envoyée par la caméra. Vous pouvez donc passer rapidement d’un type à l’autre, selon les besoins. A un stade ultérieur, un mécanisme d’intelligence artificielle pourra interpréter les informations de la caméra pour afficher des informations plus précises sur le spectateur.

Je suis heureux de savoir que les drones Boeing et a Vizir ne sont que quelques exemples. On fait beaucoup plus pour aider les pompiers à nous aider quand la situation s’aggrave. Il est vrai que les coûts peuvent rendre difficile l’adoption de ces technologies, mais il y a aussi de bonnes nouvelles : la plupart des projets sont développés dès le départ pour avoir des coûts d’acquisition ou de maintenance faibles.

A propos de l'auteur

Zineb

Enseignante en lycée, je m'intéresse à tout ce qui touche aux nouvelles technologies. #teamMac sur PerlmOl (je ne me sépare d'ailleurs jamais non plus de mon Iphone).

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