Amazon n’a jamais caché que le Kindle Oasis est un produit de niche, de ceux qui vendent peu d’unités à un public très spécifique. Bien qu’il ne soit pas aussi populaire que le Kindle Paperwhite, il a gagné une deuxième génération, apportant un écran de 7 pouces, une finition en aluminium et une protection contre l’eau, conservant la forme caractéristique de son prédécesseur.
Cela vaut-il la peine de dépenser 1 149 euros pour le lecteur de livres électroniques le plus complet d’Amazon ? J’ai passé les dernières semaines à finir mes livres et je vous raconterai tout dans les prochaines minutes.
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Qu’est-ce que c’est ?
Quatre modèles de Kindle sont vendus en France, pour un prix compris entre 299 et 1 149 euros. La différence entre eux est plus faible que ne le laisse supposer l’écart entre les prix.
Le Kindle commence avec un écran d’encre électronique de 6 pouces, une batterie qui dure des semaines et de la place pour des centaines ou des milliers de livres. Ci-dessus, nous avons Paperwhite, qui ajoute un éclairage intégré et vous permet de lire dans l’obscurité. Ensuite, le Voyage apporte une finition en verre, une brillance automatique et des boutons à pression pour changer de page. Enfin, l’Oasis se distingue par sa colonne vertébrale, ce qui améliore l’ergonomie.
Par rapport à la génération précédente, le nouveau Kindle Oasis a gagné un écran plus grand (7 pouces, contre 6 dans le précédent), conservant la définition de 300 pixels par pouce ; une finition supérieure, avec de l’aluminium au lieu du plastique ; le doublement du rangement pour les livres (8 Go) ; un éclairage qui s’ajuste automatiquement (existait dans le Voyage, mais pas dans le premier Oasis) ; une protection contre l’eau (IPX8) ; et une batterie intégrée plus grande.
Qu’est-ce qui est légal ?
L’expérience de lecture du Kindle Oasis est meilleure que celle des autres modèles en raison de son ergonomie. Bien qu’il semble être plus lourd que son prédécesseur (en fait, il est passé de 131 à 194 grammes), le poids est concentré dans la partie épaisse du lecteur électronique. Le centre de gravité déplacé vers la paume de ma main donne l’impression qu’il est encore beaucoup plus léger que celui du Kindle Paperwhite, par exemple.
Je souligne également le gain de poids car l’augmentation de la batterie, selon mon expérience, a été assez importante. Dans la première génération, la plus grande partie de la charge provenait de la batterie de la couverture ? sans elle, l’autonomie était suffisante pour lire un grand livre (environ 300 pages), mais beaucoup plus petit que les autres Kindles. Maintenant, la batterie est dans le e-reader : en deux semaines, je n’ai même pas pu dépenser 50 % de la charge.
Les boutons physiques pour passer d’une page à l’autre m’ont également permis de lire pendant des heures, allongée dans mon lit, sans ressentir de gêne. Comme ils sont placés à l’endroit où vous tenez le lecteur électronique, je n’ai jamais besoin de bouger la main ? sauf pour marquer un passage ou consulter le dictionnaire. C’est une conception bien pensée pour un appareil qui doit être tenu longtemps.
Amazon ne divulgue pas clairement les spécifications matérielles du produit, mais il est clair qu’il y a eu des améliorations. L’accès à la définition d’une entrée dans le dictionnaire, par exemple, est désormais une tâche presque instantanée. Et le changement de page est devenu absurdement rapide, même comparé à la première Kindle Oasis ? c’est la première chose que j’ai remarquée quand j’ai ouvert un ebook pour la première fois.
Enfin, le logiciel reste un point fort de Kindle. L’écosystème est bien intégré (un livre électronique est reçu quelques secondes après l’achat ; un article web peut être rapidement envoyé à l’appareil ; tout est synchronisé dans le Cloud), l’expérience est fluide et les ressources deviennent si utiles qu’il est parfois paresseux de lire sur papier, sans pouvoir faire de réservations ou avoir un dictionnaire d’une autre langue à portée de main.
Qu’est-ce qui n’est pas légal ?
Le Kindle n’a jamais été un bon appareil pour lire les PDF, et peu de choses ont changé dans la deuxième génération d’Oasis. Un contenu formaté pour du papier A4 ne devient pas très lisible lorsqu’il est pressé sur l’écran de 7 pouces (bien qu’il soit plus beau que son prédécesseur). Le zoom est nécessaire, mais il se heurte à la limitation de l’encre électronique, qui a un taux de rafraîchissement bien plus faible que celui d’un écran LCD ou OLED.
C’est dommage, car cela limite les possibilités d’utilisation. Les livres ont généralement une version adaptée pour le Kindle, mais ce n’est pas toujours vrai pour les articles scientifiques ou même les livres techniques. A l’université, j’ai eu à traiter d’innombrables PDF (qui ont fini par être lus sur l’iPad). Une fonction permettant d’extraire le texte du PDF et de le présenter dans une police plus grande, comme celle de Saraiva Lev, conviendrait très bien.
Le grossissement de l’écran de l’oasis de Kindle me rappelle également une autre question : pourquoi est-il passé de 6 à seulement 7 pouces ? Le sentiment est qu’un produit comme le Kindle DX, qui mesurait 9,7 pouces de long, est absent de la gamme actuelle, surtout pour le public plus avide de bandes dessinées (ou simplement pour ceux qui préfèrent lire sur un écran plus grand). Cela résoudrait encore le problème du PDF.
En outre, il est frustrant que la nouvelle Kindle Oasis arrive dans le pays sans l’option 3G gratuite (qui existe sur Paperwhite) et avec une seule option de 8 Go de mémoire (la version 32 Go est également vendue aux États-Unis). L’écosystème limité de l’Amazonie en France limite également le e-reader : l’un des principaux attraits du nouveau modèle est l’intégration avec le service de livres audio Audible, qui n’est pas proposé ici.
Cela en vaut-il la peine ?
La question de la “valeur” est très compliquée lorsqu’il s’agit d’un Kindle autre que Paperwhite : le modèle “intermédiaire” d’Amazon reste un champion imbattable en matière de coûts-bénéfices.
En parlant du produit, l’oasis de Kindle est très bonne. C’est de loin le meilleur Kindle Amazon jamais sorti : il a le design le plus ergonomique et est bien fini ; il a le meilleur écran parmi tous les e-readers que j’ai jamais testés ; il a les meilleures performances de la famille (il est visiblement plus rapide que son prédécesseur) ; et en plus il est étanche. Amazon a fabriqué un produit qui ne présente pratiquement aucun défaut. Point.
Mais la question la plus importante à laquelle il faut répondre est aussi très personnelle : vaut-il la peine de dépenser 1 149 euros pour un appareil de lecture ? Il est 700 euros plus cher que le Kindle Paperwhite, mais est-il meilleur que le Kindle Paperwhite ? Pas pour moi, ça n’en vaut pas la peine.
D’après le Kindle Paperwhite, tout Kindle fait très bien ce qu’un Kindle devrait faire : lire des livres (le 299 Kindle répond également à cette exigence, mais le fait qu’il n’ait pas d’éclairage intégré empêche de lire dans le noir, comme lors d’un voyage en bus ou en avion, ce qui le rend beaucoup moins intéressant). En France, où Audible n’existe pas, la seule possibilité ouverte avec la nouvelle oasis Kindle est de lire un livre dans la baignoire.
Si vous prenez un bain dans une baignoire, l’argent ne sera probablement pas un problème lors de l’achat d’un Kindle. Dans ce cas, partez d’Oasis. Pour tout le reste, il n’est toujours pas intéressant de dépenser autant pour le meilleur lecteur électronique du marché.