La relation de sociétés comme Google et Facebook avec la presse est assez controversée en raison du différend sur les revenus publicitaires. Désormais, les réseaux sociaux devront reverser une partie de ces revenus aux sociétés d’information s’ils veulent que les utilisateurs australiens puissent voir les nouvelles dans les résultats de recherche et les flux.
Une décision du gouvernement australien a déterminé que les plateformes doivent conclure des accords pour afficher le contenu des sites web journalistiques. Les négociations suivront le code de conduite de l’Australian Competition and Consumer Commission (ACCC), un organisme équivalent à la Cade.
Les règles s’appliqueront également aux contenus produits par les agences de presse. Ils aborderont des sujets tels que le partage des données, la classification algorithmique des nouvelles et le partage des revenus publicitaires des réseaux sociaux.
Le gouvernement australien a mis en place un code de conduite en 2019 après que l’ACCC ait rapporté que pour chaque 100 euros dépensés en publicité sur Internet, 71 euros allaient à Google ou Facebook.
Le code, qui sera créé par l’agence de la concurrence d’ici novembre de cette année, sera volontaire et a déjà été discuté par Google, Facebook et les médias. Il servirait de médiateur pour les accords relatifs à l’utilisation des contenus journalistiques sur les plateformes.
L’ACCC a toutefois affirmé que le code volontaire pourrait ne pas être respecté par les réseaux sociaux et devrait donc être obligatoire. Ce changement a été accéléré par la nouvelle pandémie de coronavirus (COVID-19), qui a réduit les revenus des médias.
La nouvelle version du code de conduite devrait prévoir des amendes en cas de non-respect des règles et des normes relatives aux litiges juridiques. La décision a été reçue de différentes manières par les deux plateformes.
Google dit avoir travaillé pendant de nombreuses années pour devenir un partenaire de presse collaboratif, “les aidant à développer leurs activités et leurs services d’abonnement, et à augmenter leur public cible en générant du trafic vers leurs sites.
“Depuis fevererio, nous avons plus de 25 entreprises de presse autraliennes qui contribuent à un code volontaire et nous travaillons selon le calendrier et le processus établis par l’Australian Competition and Consumer Commission (ACCC)”, poursuit-il. “Nous cherchons à travailler de manière constructive avec l’industrie, l’ACCC et le gouvernement pour élaborer un code de conduite, et nous continuerons à le faire pendant le processus de révision établi par le gouvernement aujourd’hui.
Facebook, à son tour, a déclaré être “déçu” par l’annonce du gouvernement, “principalement parce que nous avons travaillé dur pour respecter le délai convenu”.
“COVID-19 a eu un impact sur toutes les entreprises et tous les secteurs du pays, y compris les organes de presse, c’est pourquoi nous avons annoncé un nouvel investissement pour soutenir les organes de presse à un moment où les recettes publicitaires sont en baisse”, dit-il. “Nous pensons qu’une forte innovation et une plus grande transparence dans la distribution de l’information sont essentielles pour construire un écosystème d’information durable.
