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Google poursuivi par le gouvernement américain pour recherche monopolistique

Google est poursuivi par le Département de la justice des États-Unis (DoJ) et par les procureurs généraux de onze États différents. Le procès accuse l’entreprise de maintenir illégalement un monopole sur le marché de la recherche et de la publicité en ligne, en payant des milliards pour empêcher ses concurrents d’entrer. L’affaire est comparée aux mesures antitrust prises contre Microsoft dans les années 1990.

Le monopole de Google sur les recherches pourrait ne pas être un problème s’il dépendait uniquement de tactiques organiques, car le service fonctionne si bien. Cependant, le ministère de la justice affirme que la société a obtenu cette position dominante en payant pour être le chercheur standard sur les téléphones mobiles et les PC ; ou en interdisant la pré-installation d’un concurrent.

Selon le procès, Google a créé un cycle qui renforce son pouvoir de monopole par les profits réalisés grâce à sa domination du marché. L’entreprise :

  • a conclu des accords d’exclusivité interdisant la pré-installation de tout service de recherche concurrent ;
  • a conclu des contrats qui forcent la pré-installation de ses applications de recherche sur les appareils mobiles, empêchant leur retrait de l’appareil ;
  • a conclu un partenariat à long terme avec Apple, exigeant que Google soit le moteur de recherche standard dans le navigateur Safari ;
  • a utilisé les profits du monopole pour insérer votre moteur de recherche dans les appareils, les navigateurs et autres.
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Selon le DoJ, le comportement de Google a nui aux consommateurs en réduisant le choix de moteurs de recherche sur le web et en empêchant l’innovation dans ce secteur ; en plus de faire payer davantage les annonceurs pour la publicité sur Internet.

L’agence se souvient de son procès dans les années 1990 contre Microsoft, qui avait intégré Internet Explorer dans Windows 98. L’affaire a reconnu que les lois antitrust (loi Sherman) interdisent les accords anticoncurrentiels qui nécessitent l’installation préalable d’un logiciel standard impossible à supprimer. Le DoJ veut appliquer cela à Google également.

Google se défend

Dans une déclaration, Google affirme que cette poursuite “est profondément défectueuse”, et que les gens utilisent ses services parce qu’ils le veulent. Selon l’entreprise, le procès mettrait “artificiellement en évidence des alternatives de recherche inférieures, augmenterait les prix des téléphones portables et rendrait plus difficile pour les utilisateurs l’obtention des services de recherche qu’ils souhaitent utiliser”.

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Pour Google, il est tout à fait normal de payer pour inclure son service de recherche, et d’autres entreprises font de même. Yahoo et Bing payent pour figurer dans Safari à la fois sur iOS et macOS ; tandis que les PC Windows sont livrés avec Microsoft Edge installé et configuré pour utiliser Bing.

Dans le cas d’Android, Google affirme qu’il passe des accords avec les fabricants et les opérateurs afin de distribuer le système gratuitement. Et même avec ces accords, ils préinstallent plusieurs applications et magasins concurrents”, explique l’entreprise.

Outre le ministère de la justice, onze procureurs généraux poursuivent Google dans les États de l’Arkansas, de la Caroline du Sud, de la Floride, de la Géorgie, de l’Indiana, du Kentucky, de la Louisiane, du Mississippi, du Missouri, du Montana et du Texas.

L’année dernière, le DoJ a déposé une plainte antitrust contre des géants technologiques tels qu’Amazon, Apple et Facebook, en plus de Google lui-même.

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A propos de l'auteur

Zineb

Enseignante en lycée, je m'intéresse à tout ce qui touche aux nouvelles technologies. #teamMac sur PerlmOl (je ne me sépare d'ailleurs jamais non plus de mon Iphone).

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