RapidShare était l’un des sites de partage de fichiers qui a survécu aux actions anti-piratage qui ont fait tomber MegaUpload et HotFile. Mais cette survie ne durera pas longtemps : selon un communiqué publié aujourd’hui (10), le service cessera ses activités le 31 mars 2015.
Dans un passé récent, ces sites ont exploré un modèle commercial très rentable : tout utilisateur pouvait envoyer des fichiers à partager dans ces services ; ceux qui voulaient télécharger plus rapidement ou télécharger plusieurs documents simultanément payaient des frais périodiques.
Le nombre d’utilisateurs payants était important car les prix n’étaient pas trop élevés et diverses tactiques étaient utilisées pour stimuler les abonnements. L’une d’entre elles était une horloge qui n’autorisait les téléchargements gratuits qu’après un certain temps d’attente – 3 minutes, par exemple.
Bien qu’il soit encore possible de trouver des sites ayant un fonctionnement similaire, ce type de service n’a pas prospéré car la plupart des contenus disponibles au téléchargement étaient piratés. Il n’a pas fallu longtemps aux autorités pour traquer ces entreprises. C’est une opération comme celle-ci qui a conduit à la fermeture de MegaUpload(et a aidé Kim Dotcom à devenir célèbre, mais c’est une autre histoire).
Les services qui ont survécu ont adopté des politiques plus strictes pour éviter la distribution de contenus pirates et ainsi réduire le risque de problèmes avec la loi. C’est le cas de RapidShare. Apparemment, le service ferme de sa propre initiative, et non en raison de poursuites judiciaires.
Les raisons de la décision n’étaient pas claires, mais il est probable que les nouvelles conditions d’utilisation ont rendu les affaires impossibles : sans les fichiers illégaux, RapidShare a probablement vu sa base d’utilisateurs payants devenir minuscule.
Pour aggraver les choses, la popularité de services comme OneDrive, Google Drive et Dropbox a peut-être rendu difficile la promotion de RapidShare comme option de stockage de fichiers dans le Cloud. Il est difficile de rivaliser pour l’espace dans un segment qui n’admet que peu d’acteurs.
Dans la note de clôture affichée sur l’accueil de son site web, RapidShare demande aux utilisateurs actuels de sauvegarder leurs fichiers avant le 31 mars. Après cette date, toutes les données stockées sur les serveurs de l’entreprise seront supprimées.
C’est vraiment la fin d’une époque.
