Le succès absolu de YouTube prouve que la diffusion de vidéos en continu est vraiment un gros marché. Il n’est donc pas surprenant qu’Amazon fasse investir dans ce segment. La plus récente est arrivée cette semaine : la société a lancé Video Direct, une plateforme qui, d’une certaine manière, a pour mission de concurrencer le service vidéo de Google.
Sur YouTube, la publicité reste le principal moyen d’obtenir des revenus. Ce n’est que ces dernières années que le service a réussi à être réellement rentable en suivant ce modèle, même si cela ne répond pas à toutes les attentes. La tentative d’améliorer cette situation a conduit à la création de différentes modalités, telles que YouTube Red, qui propose des vidéos hors ligne et sans publicité avec un abonnement de 9,99 euros par mois.
C’est là qu’intervient le premier différentiel de Video Direct. Le modèle de rémunération du service nous rappelle, même si c’est de façon vague, les méthodes qu’Amazon utilise depuis un certain temps pour partager les revenus avec les éditeurs de livres indépendants, par exemple.
Les vidéos de la plateforme peuvent être louées (disponibles pendant une certaine période), achetées ou visionnées gratuitement. Dans ce dernier modèle, les annonces sont affichées. Les abonnés à Amazon Prime peuvent accéder au contenu de Video Direct sans restriction.
Amazon verse à l’éditeur 50 % des recettes provenant de la location ou de la vente de contenus. Cette proportion s’élève à 55 % des recettes réalisées avec les publicités. Dans le cas de l’accès à l’abonné Amazon Prime, la rémunération varie en fonction du nombre d’heures de consommation vidéo et du pays.
Les intentions d’Amazon devraient maintenant être claires pour vous. YouTube encourage la publication de tout type de vidéo (sauf les vidéos illégales, évidemment), que le matériel soit de bonne qualité ou qu’il soit complètement amateur. Video Direct a été créé pour attirer les studios et les producteurs vidéo indépendants, mais qui ont un certain degré de professionnalisme.
Il y a vraiment une bonne opportunité. Il y a de plus en plus de chaînes sur YouTube qui se soucient de la qualité du montage, du développement du contenu et de la diffusion des vidéos. Le problème est que de nombreux producteurs ne peuvent pas générer suffisamment de revenus avec les annonces, même en obtenant des trocentas vues dans chaque publication. Un modèle commercial qui donne la priorité au paiement de l’accès au contenu peut être la solution pour ceux qui sont confrontés à ce type de problème.
Amazon souffre d’un gros inconvénient : YouTube n’est pas seulement une plateforme vidéo, mais un réseau social axé sur ce type de contenu. Cela fait de YouTube une base énorme d’utilisateurs qui accèdent au service chaque jour à la recherche de nouveaux contenus. Une fois établi, il est difficile de changer ce comportement. C’est pourquoi de nombreux producteurs pourraient résister à l’idée d’explorer Amazon Video Direct.
Pour attirer cette classe, Amazon promet également de fournir des statistiques et des mesures très complètes sur l’accès aux vidéos publiées sur la plateforme. Mais il devrait même être les propositions de rémunération le rôle de leurre.
Pas étonnant qu’Amazon ait décidé de créer un stimulus précisément axé sur ce point : chaque mois, la société partagera une prime d’un million de euros pour les 100 vidéos les plus regardées dans Video Direct sur Amazon Prime. Il s’agit d’un programme appelé Amazon Video Direct Star.
Tout indique qu’Amazon est vraiment déterminé à se plonger dans l’univers des vidéos en ligne. A company propose depuis un certain temps du contenu à des services concurrents tels que Netflix et Hulu. De plus, depuis 2014, la société possède Twitch, jusqu’à aujourd’hui la plateforme la plus populaire pour la diffusion de vidéos en continu aux joueurs.
Avec Video Direct, Amazon cherche à renforcer sa présence sur ce segment. Dommage que la portée soit limitée : le service n’est disponible qu’aux États-Unis, en Allemagne, en Autriche, au Royaume-Uni et au Japon, pays qui possèdent déjà la plateforme Amazon Video. Pour l’instant, il n’est pas prévu de lancer sur d’autres marchés.