Le modèle ouvert de Android (et de son propre Linux) est généralement un avantage lorsqu’il s’agit de créer des appareils différenciés, qui ne seraient guère développés uniquement pour répondre aux besoins d’un petit groupe. C’est le cas de la Joint Battle Command-Platform, ou simplement JBC-P, un smartphone développé à l’initiative de l’armée américaine, et qui sera utilisé dans des opérations tactiques.
Le développement comprend la création d’un cadre pour l’accès à Android, qui peut être la partie la plus compliquée du processus. Ce cadre a pour fonction de garantir que, quel que soit le développeur des applications utilisées, il sera totalement sécurisé et devrait pouvoir dialoguer avec les systèmes existants, en veillant à ce que toutes les informations circulent correctement entre les différents niveaux et systèmes de l’armée.
Ce qui, soit dit en passant, sera un travail remarquable : personne ne veut d’un appareil de communication qui ne se contente pas d’avertir que le peloton est soumis à une forte attaque, et encore moins qu’il peut être envahi par les forces ennemies au moment même où les soldats discutent de la tactique d’invasion. Si le projet est achevé correctement, il pourrait constituer une étape importante dans la création de smartphones plus sûrs et plus fiables.
L’utilité d’un tel dispositif est infinie, entre les mains de soldats créatifs. Il peut être possible, par exemple, de marquer la position des ennemis sur le GPS et de l’envoyer à toutes les troupes. Ou bien envoyez un message (crypté, bien sûr) à un sniper qui se trouve loin. Et ainsi de suite. Le tout avec un investissement minimal, puisque le système de base, Android, existe déjà.
Il est proposé que le JBC-P soit utilisé d’ici 2013, ce qui implique de mettre en œuvre la solution dans plusieurs dispositifs embarqués, tels que les voitures de combat, les avions, les systèmes de défense et les robots tueurs qui peuvent passer pour des humains musclés. Il n’est pas encore clair si ce smartphone fera fonctionner Angry Birds, mais nous espérons sincèrement que non.