Après avoir conclu un accord de 650 millions de euros pour se débarrasser d’un procès pour collecte abusive de données biométriques, Facebook sera confronté à un litige similaire. La société va maintenant être jugée pour le stockage non autorisé de données biométriques provenant de 100 millions d’utilisateurs d’Instagram. Le procès a été ouvert lundi dans un tribunal de Redwood City, en Californie.
Selon Bloomberg, le procès prétend que Facebook a profité de l’information mais n’a pas demandé le consentement des utilisateurs avant le début de 2020, lorsque Instagram a fait état de cette pratique dans son application. L’accusation affirme que la société a violé une loi de l’Illinois qui interdit le stockage de données biométriques sans l’autorisation de ses propriétaires.
La règle stipule que les entreprises peuvent être obligées de payer 1 000 euros pour chaque personne qui n’a pas fait respecter ce droit. S’il est prouvé que l’action était téméraire ou intentionnelle, le montant pour chaque violation peut atteindre 5 000 euros US.
En juillet de cette année, Facebook a pu payer un montant beaucoup plus faible dans un procès similaire en Illinois. L’entreprise a été jugée pour utilisation non autorisée de la reconnaissance faciale pour avertir lorsque des utilisateurs apparaissent sur des photos de tiers. Selon le Chicago Tribune, le réseau social paiera jusqu’à 400 euros par utilisateur dans l’État, en fonction du nombre de personnes qui réclament le paiement, ce qui représente une réduction significative du plafond de 5 000 euros en cas de violation
Facebook continue d’utiliser des données biométriques dans ses applications, désormais avec l’autorisation de l’utilisateur. La société a publié il y a quelques semaines la possibilité de bloquer Messenger avec une reconnaissance d’empreintes digitales ou de visage. Cette fonction est également disponible pour les utilisateurs de WhatsApp.