Thunderbird a connu de bons moments, mais Mozilla veut se débarrasser de ce logiciel depuis au moins cinq ans. En 2015, l’organisation responsable de Firefox a déclaré que la maintenance de Thunderbird était un “fardeau”, puisque le produit le plus important était le navigateur. Le client de messagerie prend maintenant quelques mesures supplémentaires pour devenir indépendant.
Une partie de l’infrastructure de Thunderbird a déjà été transférée et est maintenue par le Thunderbird Council, le groupe qui développe l’application. La fonction de configuration automatique des comptes, par exemple, fonctionne déjà avec des serveurs propres. Il permet aux utilisateurs d’ajouter un compte de courrier électronique simplement en entrant l’adresse, sans avoir à chercher le POP3, le SMTP ou l’IMAP du fournisseur comme autrefois.
De plus, selon le communiqué, Thunderbird veut cesser de dépendre de Gecko, le moteur de rendu de Firefox. Cela devrait se produire dans un avenir plus lointain ; pour l’instant, le Thunderbird Council veut rester proche de Mozilla afin de continuer à avoir accès à des personnes qui peuvent aider à résoudre d’éventuelles incompatibilités entre Thunderbird et Gecko.
Le Conseil Thunderbird s’est engagé à prendre des décisions ensemble et à réduire progressivement sa dépendance technique et opérationnelle vis-à-vis de Mozilla, qui reste légalement et fiscalement responsable de l’application de messagerie électronique. Si les parties sont en désaccord à l’avenir, elles peuvent, avec un préavis de six mois, se déconnecter complètement l’une de l’autre.
On ne dirait pas, mais Thunderbird affirme qu’il compte plus de 25 millions d’utilisateurs (êtes-vous toujours l’un d’entre eux ?). Pour poursuivre le développement du logiciel, le Conseil recherche des dons et des volontaires qui peuvent contribuer au projet.
