Comme nous l’avons dit ici, il est difficile d’être une entreprise qui dépend trop d’Apple. Que se passe-t-il lorsqu’elle décide de fabriquer un composant pour l’iPhone qui, auparavant, provenait d’un fournisseur ?
La société britannique Dialog Semiconductor a un contrat exclusif pour la conception et la fabrication des puces de gestion de l’énergie de l’iPhone, de l’iPad et de l’Apple Watch. Cette composante est essentielle : elle contrôle la charge et la gestion des batteries ainsi que la consommation d’énergie.
Selon le journal japonais Nikkei, Apple développe ses propres puces de gestion de l’énergie, et remplacera les pièces Dialog dans la moitié des iPhones à partir de 2018.
L’idée est d’obtenir de meilleures performances sur les iPhones et iPads avec une consommation d’énergie plus faible. Les analystes affirment qu’en développant ses propres puces, Apple pourra mieux intégrer ses logiciels au matériel, se différenciant ainsi davantage de concurrents comme Samsung.
Les actions de Dialog ont chuté de plus de 20 % avec la nouvelle. L’année dernière, 74 % de ses revenus provenaient d’Apple. Selon Reuters, le fournisseur est très dépendant de l’industrie des smartphones et a essayé de se diversifier.
Cette année, Imagination Technologies a fini par se vendre pour 740 millions de euros après avoir perdu son contrat avec Apple. Elle a développé les puces graphiques PowerVR, qui ont été remplacées par son propre GPU sur l’A11 Bionic.
Apple a développé plusieurs composants : le processeur (basé sur l’architecture ARM), la puce neurale pour l’identification des visages, la puce pour les empreintes digitales et la puce W1 pour la connexion sans fil entre les Airpods et leurs autres appareils.
Des rumeurs disent qu’Apple prévoit également de remplacer les modems de Qualcomm par des alternatives concurrentes – telles qu’Intel et MediaTek – après une bataille juridique.
