L’analyste de la Deutsche Bank Chris Whitmore a fait une curieuse compilation de données. À partir des données d’IDC sur le marché américain de l’informatique personnelle au cours des derniers trimestres, il a tracé le graphique en faisant ce qu’IDC ne fait pas : considérer les tablettes comme des ordinateurs personnels.
En supposant que le iPad est considéré comme un ordinateur personnel (et soyons francs, pour un usage strictement personnel, il est au moins très proche des capacités d’un ordinateur ordinaire), nous arrivons à des résultats surprenants.
Ce petit changement de convention signifie que le marché américain, qui au troisième trimestre n’avait progressé que de 4 % par rapport à la même période en 2009, affiche une croissance de 24 % si l’on inclut l’iPad dans les chiffres.
Ce même pourcentage (24 %) correspond à la croissance des ventes d’ordinateurs personnels de Apple par rapport à l’année précédente, celle sans l’iPad. Avec elle, les chiffres d’Apple montent en flèche, avec une croissance d’environ 250% des ventes d’ordinateurs personnels par rapport à l’année précédente. En comparaison, HP et Dell n’ont augmenté que de 3 % et 5 % respectivement sur la même période.
Et enfin, en considérant l’iPad comme un ordinateur, Apple deviendrait le leader du marché aux États-Unis avec 25 % de part de marché. Grâce à l’iPad, qui détiendrait à lui seul 18 % du marché informatique américain, Apple dépasserait tous ses concurrents, laissant derrière lui les leaders actuels HP et Dell, avec environ 20 % du marché chacun.
La question de savoir si l’iPad peut être considéré comme un ordinateur personnel ou non est plus une question conceptuelle que technique, et sans doute un sujet qui peut vous donner beaucoup de matière à parler. Mais les chiffres montrent que, malgré tout, la tablette en est venue à changer la face du marché.