Kodak est l’une des entreprises qui n’a pas réussi à bien s’adapter au monde de la photographie numérique. Elle a demandé la protection de la loi sur les faillites en 2012 et est revenue l’année suivante en se concentrant sur les produits des entreprises. Cependant, elle n’a pas oublié les consommateurs ordinaires et a lancé le smartphone Ektra.
Kodak Ektra a été annoncé l’année dernière, d’où les spécifications médianes. Il est doté d’un écran IPS de 5 pouces et d’une résolution Full-HD, du processeur dix cœurs MediaTek Helio X20, de 3 Go de RAM et de 32 Go de stockage microSD extensible.
Le point fort, bien sûr, est la caméra (en fait, Kodak Ektra était à l’origine une caméra 35 mm sortie dans les années 1940). Nous avons ici un capteur Sony IMX230 de 21 mégapixels – le même que celui de Moto X Play – et un objectif à ouverture f/2.0. Il dispose d’un autofocus par détection de phase, d’une stabilisation optique sur six axes et d’un support vidéo 4K.
La caméra frontale a 13 mégapixels et une ouverture de f/2,2. La batterie est de 3 000 mAh. Il fonctionne toujours Android 6.0 Marshmallow. Kodak vend Ektra dans sa boutique en ligne aux États-Unis au prix de 399 euros.
Le CNET a testé le dispositif et a été déçu. “Ektra combine un design en plastique de mauvaise qualité, une interface d’appareil photo maladroite et une faible autonomie. C’est déjà assez frustrant comme ça. Mais le pire, c’est que ce smartphone axé sur la photo ne prend même pas de superbes photos”.
La caméra ne reproduit pas bien les couleurs, “représentant un ciel bleu en vert”, et le bruit dans l’image est très fort dans les situations de faible luminosité. De plus, l’application est “lente et maladroite à utiliser”, prenant quelques secondes pour s’ouvrir et jusqu’à cinq secondes pour sauvegarder les photos HDR.
Pocket-Lint a vécu une expérience similaire : “l’appareil photo produisait des images trop saturées avec une balance des couleurs étrange… le décalage entre l’obturateur et la photo était si mauvais que la photo en sortait floue”.
L’Ektra n’est pas fabriqué par Kodak, mais par le groupe britannique Bullitt. Elle a également été responsable du premier smartphone de la marque Kodak, Instamatic 5, qui a connu un lancement timide en 2015.