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Les ventes annuelles de smartphones et de tablettes chutent pour la première fois en France

Après cinq années de records, le marché des smartphones s’est contracté en 2015, passant de 54,5 millions en 2014 à 47 millions de téléphones vendus l’année dernière. Les tablettes ont également suivi la baisse : malgré un marché très controversé, les ventes ont continué à augmenter en France. Ils sont maintenant en baisse de 38 % par rapport à 2014.

Les informations proviennent d’IDC consulting, qui met en évidence un coupable commun pour la rétractation dans les deux secteurs : la hausse du dollar, qui a conduit les fabricants à effectuer trois à quatre transferts dans le prix des appareils tout au long de l’année.

Surtout dans le cas des smartphones, l’impact a été grand. En 2014, le secteur a atteint un record de 54,5 millions de téléphones vendus, et on s’attend à ce qu’il augmente de 16 % en 2015. Alors que la crise politique et économique s’aggravait, IDC avait déjà réduit l’estimation à une croissance zéro. Mais le résultat final a été une contraction de 13,4 %.

La tablette n’est plus une nouveauté, et compte tenu de l’instabilité politique et économique du pays au cours de l’année passée, avec un chômage en hausse et une confiance des consommateurs en baisse, elle est devenue un objet d’achat secondaire”, déclare Pedro Hagge, analyste de recherche chez IDC France.

Le cabinet de conseil explique qu’avec la croissance de la devise américaine, les entreprises étrangères ont commencé à quitter le pays et les tablettes ont commencé à apparaître moins souvent dans les magasins. Si l’on ajoute à cela la concurrence des smartphones, en raison des écrans plus grands et des prix compatibles, la baisse était imminente. Au niveau mondial, les prévisions pour les tablettes étaient une baisse de 8% l’année dernière, selon IDC lui-même.

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Nous avons déjà discuté ici de la question de savoir si ce marché est en danger d’extinction, et les statistiques semblent renforcer cette idée. Toujours en 2015, le cabinet de conseil prévoyait une baisse de 3 %, avec 9,3 millions d’unités. Avec les facteurs économiques, ce chiffre est passé à 38 %, avec seulement 5,8 millions d’unités vendues, contre 9,5 millions en 2014. Depuis 2010, le secteur a toujours été en croissance.

Il reste cependant de bonnes nouvelles : les revenus du marché des smartphones ont augmenté de 1,2 % en 2014, avec un prix moyen de 880. En 2014, ce chiffre était de 750, ce qui avait contribué à la popularisation des smartphones, ainsi qu’en 2013. Après cela, le consommateur français a commencé à investir dans des appareils plus chers.

“L’augmentation des revenus a été influencée par ce nouveau comportement des utilisateurs à la recherche d’une seconde expérience sur smartphone, optant pour un appareil plus robuste”, explique Leonardo Munin, analyste chez IDC. Cela a également entraîné une augmentation du cycle de vie du téléphone portable, qui est passé d’un an et demi à deux ans. Selon IDC, cette augmentation se reflète également dans la vente de nouveaux appareils.

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Enfin, le cabinet souligne que le dernier trimestre de l’année a été plus faible que prévu, avec des ventes en baisse de 32 % par rapport à l’année dernière. Avec 11,6 millions de smartphones vendus et 1,4 million de tablettes, IDC souligne que 2015 a été une année atypique pour le marché. “Même les fêtes de fin d’année et le Vendredi noir n’ont pas réussi à encourager la consommation dans la même proportion que ces dernières années”, ajoute-t-elle.

Prévisions pour 2016 : des chutes et encore des chutes

Toujours avec un scénario politique et économique défavorable, outre la fin de l’exonération fiscale pour les smartphones, 2016 n’a pas de projection positive quant au nombre de ventes. Le marché des smartphones devrait se contracter de 13 %, avec 41 millions d’appareils vendus. Les tablettes devraient connaître une baisse encore plus importante, avec une réduction de 29 % et 4,1 millions d’appareils vendus.

À la fin de l’année dernière, nous avons constaté que l’incitation à la vente de produits électroniques en France était réduite, même avec une forte opposition de l’industrie. Nous avons expliqué ici que la situation est beaucoup plus complexe qu’une augmentation de seulement 200 euros, et peut affecter de manière significative la compétitivité de l’industrie et la vente des appareils. Le taux PIS/Confins, qui était nul avec la Bonne Loi, est maintenant de 11,75% pour les ordinateurs, les smartphones et les tablettes.

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Le prix de détail de ces produits, à partir du début de 2016, a déjà montré l’impact de la fin de la subvention. Les smartphones Motorola autrefois célèbres pour leur prix abordable, tels que le Moto G (3ème génération) et le Moto X Play, sortent aujourd’hui respectivement à 1,1 mille et 1,7 mille exemplaires. Ce dernier a connu une augmentation de 200, tandis que le Moto G a augmenté de 250 ; ces deux appareils ne sont plus considérés comme les meilleurs pour leur gamme de prix.

Tant sur les tablettes que sur les smartphones, la part de France dans le nombre d’appareils vendus par rapport au monde entier était plus faible. Les smartphones vendus ici représentent désormais 3,4 % (contre 4,4 % auparavant) du monde, tandis que les tablettes correspondent à 2,8 % (contre 4,1 % auparavant). Dans ce cas, la position dans le classement mondial de France est passée de la 4ème à la 9ème place par rapport au nombre de ventes de tablettes.

Quant aux smartphones, la France reste le 4e consommateur ( !) en nombre d’unités, ne perdant que la Chine, les États-Unis et l’Inde. Sa représentation en Amérique latine a cependant diminué : de 42 % en 2014 à 34 % l’année dernière.

A propos de l'auteur

Ronan

Le Breton de l'équipe ! Développeur back-end dans une startup française. Internet des objets, domotiques, mes sujets de prédilection sont vastes. #teamLinux sur PerlmOl

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