Quand peut-on dire qu’une technologie est “morte” ? Pour certains, c’est lorsqu’elle essaie, sans succès, d’obtenir une part de marché pertinente. D’autres sont plus radicaux : il ne “meurt” que lorsqu’il cesse de recevoir des mises à jour, ou lorsqu’il cesse de fonctionner.
Il existe un juste milieu pour cette définition : lorsque l’entreprise responsable de la technologie confirme officiellement sa mort. Ce week-end, Microsoft l’a fait avec Windows 10 Mobile.
Joe Belfiore, vice-président de Windows, a déclaré que Microsoft continuera à soutenir Windows 10 Mobile avec “des corrections de bogues et des mises à jour de sécurité”, mais a précisé que “la création de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux matériels n’est pas l’objectif.
L’un des problèmes de Windows Phone et de W10M est le manque d’applications. Sur Twitter, Belfiore affirme que Microsoft a essayé de donner toutes sortes d’incitations aux développeurs : “Nous payons de l’argent, nous écrivons des applications pour eux, mais le volume d’utilisateurs est trop faible pour que la plupart des entreprises investissent”.
Le dirigeant affirme avoir migré vers Android “pour la diversité des applications et du matériel”, et rappelle que Microsoft prend en charge d’autres plateformes. En fait, ces derniers jours, la société a lancé le navigateur Edge pour iOS, et un nouveau lanceur pour Android.
Belfiore recommande aux fans de smartphones équipés de Windows : “choisissez ce qui vous convient le mieux”. Mais, bien sûr, l’espoir d’avoir un téléphone de surface ou quelque chose comme ça ne meurt jamais. Microsoft travaille apparemment sur Windows Core OS, une base qui permettrait d’ajouter des modules à Windows 10 pour l’adapter à tout type de matériel, y compris les PC, les consoles et… les smartphones. C’est reparti.
