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Samsung Galaxy A6+ : l’écran n’est pas tout

Il s’agit d’une pratique courante : le fabricant lance un produit haut de gamme avec un certain attribut et fournit ensuite des appareils moins chers avec la même ressource ou une ressource similaire. La galaxie A6+ (2018) est un bon exemple de ce rituel, pour ainsi dire. Nouvellement annoncé en France, l’appareil met en avant l'”écran infini” qui, sauf différences dues, est apparu en premier dans la gamme Galaxy S8.

Il est évident que de l’infini, l’écran n’a rien. Ce n’est qu’une expression commerciale que Samsung a adoptée pour mettre en avant les écrans comme des bords fins. Bien que cette caractéristique soit de plus en plus courante, il est indéniable qu’elle fait bonne impression dès le premier contact avec l’appareil.

Mais ne vous laissez pas abattre par les apparences. Malgré l’air de modernité, la Galaxie A6+ ne doit pas être confondue avec un haut de gamme. Il s’agit d’un intermédiaire de 450 puces Snapdragon, 4 Go de RAM et une batterie de 3 500 mAh. Avec ces spécifications, peut-il y faire face ? C’est ce que je vais révéler à partir de maintenant.

En vidéo

Conception

La Galaxie A6+ a un aspect que nous connaissons déjà : elle est très similaire à la Galaxie A8. Mais cette ressemblance n’est pas mauvaise, au contraire. L’appareil se termine par un dos lisse aux coins arrondis qui génère un effet de sobriété. Les côtés et le dos forment une pièce de métal unique qui, en tant que telle, rend l’appareil robuste. Du moins, c’est l’impression que l’on a.

Cependant, si d’une part le métal contribue à la robustesse, d’autre part il rend le A6+ plus lourd : il est de 191 grammes. Ajoutez à cela le fait que le modèle est grand – l’écran fait 6 pouces – et que vous avez un smartphone qui peut se glisser assez facilement de votre main. Heureusement, la courbure des côtés contribue à donner de la fermeté à la tenue de l’appareil.

Il semble même que Samsung abandonne le bouton physique qui caractérisait la gamme Galaxy. Ce point n’est plus présent en haut de la ligne, ni sur le A8 et maintenant sur le A6+. De ce fait, le scanner d’empreintes digitales a fini par se retrouver à l’arrière, juste en dessous des caméras. Oui, vous les toucherez au début, mais après deux ou trois jours d’utilisation, votre doigt ne manquera plus l’emplacement du lecteur.

Le reste, pas de nouvelles. Samsung a laissé le bouton marche/arrêt sur le côté droit. Plus haut se trouve la sortie sonore. C’est une position que je n’aime pas beaucoup car, dans d’autres appareils, je finissais par couvrir le haut-parleur avec mon doigt lorsque je tenais le téléphone à l’horizontale, mais ce n’était pas le cas ici.

À gauche, on trouve les commandes de volume et deux tiroirs : l’un contient une carte SIM ; l’autre, une carte SIM et un microSD (jusqu’à 400 Go, bien que le site web de Samsung puisse faire état de 256 Go). Au fond, une bonne et une mauvaise nouvelle : la bonne est que le Galaxy A6+ dispose d’une entrée casque ; la mauvaise est qu’il y a un port micro-USB au lieu d’un port USB-C. Sérieusement, pourquoi adopter un modèle qui tombe en désuétude ?

Et cet écran, là ?

L’écran est probablement le point fort de la Galaxie A6+. Il est super AMOLED, a 6 pouces, une résolution de 2220×1080 pixels, un rapport d’aspect de 18,5:9 et aucun cran (hehe). Non pas que vous ne le sachiez pas déjà, mais regarder des vidéos et jouer sur grand écran est un plaisir, même sur un panneau extensible comme celui-ci.

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Super AMOLED aide ici, n’en doutez pas. Grâce à cette technologie, l’écran affiche des couleurs vives et un noir profond, mais n’exagère pas en matière de saturation. La luminosité maximale est très forte, même en plein soleil, et le réglage automatique fonctionne correctement et rapidement. Ah, oui : le fait de regarder sous différents angles ne génère pratiquement aucune perte de tonalité.

C’est un bel écran qui, je suppose, ne fera qu’ennuyer ceux qui n’aiment pas ses coins arrondis. En regardant les bords, vous conviendrez peut-être avec moi que ce n’est pas très cool pour Samsung d’utiliser l’expression “écran à l’infini” ou “affichage à l’infini” (avec laquelle, d’ailleurs, je ne sympathise pas du tout) : le travail d’utilisation de l’espace avant a été bien fait, mais il a encore assez d’avantages ici.

Logiciel

Un vieux dicton dit que l’on apprend en faisant mal. En ce sens, les erreurs commises par Samsung avec l’ancien TouchWiz ont peut-être aidé la société à créer une interface beaucoup plus stable et fonctionnelle : l’expérience Samsung de l’A6+ (et d’autres appareils récents) n’est peut-être même pas parfaite, mais elle est loin d’être mauvaise.

Il présente un schéma visuel plutôt minimaliste, des menus organisés et des effets de transition discrets. Mais ce qui compte le plus, ce sont les fonctionnalités supplémentaires. Le bon vieux Always On Display, par exemple, affiche les heures et les notifications sur l’écran de verrouillage, mais sans dépenser beaucoup d’énergie (peu de pixels sont activés).

Le Dual Messenger est une autre fonctionnalité bienvenue car elle vous permet d’utiliser deux comptes WhatsApp (ou autre messager) sur l’appareil, un pour chaque puce. Une autre fonctionnalité intéressante (mais dont je ne connais pas l’utilité) est Pair. Il permet à deux applications de diviser l’écran de manière plus souple : vous pouvez ajuster la taille de la zone de chacun et même diviser l’écran avec le téléphone horizontalement.

Il existe également des demandes propres et des demandes de tiers. Leur utilité dépendra de votre profil d’utilisation. Par exemple, je ne me soucie pas des applications Microsoft Office, mais elles sont là. Le Samsung Max (anciennement Opera Max) me semble plus intéressant pour aider à sauver la franchise du plan de données.

Le Galaxy A8 est sorti avec Android 7.1, bien qu’il s’agisse d’un smartphone 2018. Avec le Galaxy A6+, cette erreur ne s’est pas reproduite : l’appareil quitte l’usine avec Android 8.0 Oreo.

Bixby est-il ici ? Oui, mais vous ne pourrez pas lui dire bonjour, car les commandes vocales n’ont pas été diffusées pour l’A6+, du moins pas dans la version vendue en France. Seule la maison Bixby, qui affiche des cartes avec les nouvelles, les prévisions météorologiques, l’agenda et d’autres informations, a été mise à disposition.

En fait, Bixby Vision est également présent, mais il ne semble toujours pas être utile : en gros, ce qu’il fait, c’est rechercher des images liées aux objets identifiés par la caméra.

Caméras

Le Galaxy A6+ dispose de deux appareils photo à l’arrière : l’un de 16 mégapixels et d’une ouverture de f/1,7, et pour aider à l’effet de mise au point dynamique pour les images avec un arrière-plan flou, l’autre de 5 mégapixels et d’une ouverture de f/1,9.

C’est une bonne paire pour un téléphone portable de cette catégorie. Dans les environnements lumineux, les photos présentent des niveaux de couleurs et de détails satisfaisants. Parfois, le bruit peut être un peu au-dessus de ce qui est raisonnable, mais ce n’est que parfois. Ce qui me dérangeait un peu, c’était l’autofocus, qui de temps en temps prenait du temps pour… se concentrer.

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Le mode HDR est disponible, mais en pratique, c’est comme s’il n’existait pas. Je m’explique : cela dépend beaucoup des circonstances, mais presque toutes les photos prises avec le HDR éteint n’avaient pratiquement aucune différence avec les images enregistrées avec le mode activé. Heureusement, cela ne signifie pas que la qualité des photos sera mauvaise.

À son tour, la mise au point dynamique pour les arrière-plans flous peut générer de bons résultats, mais là encore, le détail qui me dérangeait était la mise au point, qui peut devenir “déroutante”, surtout lorsqu’on définit l’intensité du flou en arrière-plan. Mais le dispositif fonctionne, même si vous devez essayer deux ou trois fois.

La nuit ou dans des situations de faible luminosité, le post-traitement permet de bien contrôler les niveaux de bruit ? ils n’apparaissent qu’avec un peu plus d’intensité. D’autre part, le niveau de détail des images finit par être altéré dans ce processus, parfois plus, parfois moins, mais aucune photo ne s’en échappe. Et, oui, la mise au point automatique échoue plus souvent la nuit. N’oubliez pas de prendre une grande respiration avant de prendre la photo.

En général, la caméra arrière plaît. L’avant, avec ses 24 mégapixels et son ouverture de f/1,9, m’a semblé correct. Il me manquait un peu plus de vivacité dans les couleurs. De plus, le post-traitement affecte la définition, même si vous désactivez le lissage de l’image. Il est certain que les mégapixels ne garantissent pas à eux seuls des résultats étonnants.

Performance et batterie

Pour faire une comparaison approximative, je dirais que l’A6+ est comme une voiture 1.0 sur une pente : elle monte, mais elle pourrait en souffrir. Comme je l’ai dit au début, le modèle possède une puce Snapdragon 450 de 1,8 GHz et 4 Go de RAM.

En multitâche, j’ai remarqué un certain retard dans le passage d’une application à l’autre. Certains d’entre eux n’ont pas non plus ouvert immédiatement. Il m’est également arrivé de toucher un bouton et la réponse prenait du temps. Mais, je le souligne, tous ces problèmes étaient occasionnels.

Dans les demandes les plus lourdes, il est possible de percevoir une certaine souffrance. Les jeux de lumière, comme Super Mario Run, se déroulent sans problème. Maintenant, dans des titres comme Unkilled, on peut remarquer une baisse de la fréquence d’images, même dans les scènes avec peu de mouvement.

Des jeux exigeants seront lancés, mais ils ne seront agiles qu’avec des paramètres graphiques moyens, voire minimaux. Quiconque cherche un smartphone pour des activités plus simples, telles que les vidéos et les réseaux sociaux, n’aura probablement pas à se plaindre. Facebook, Instagram et Netflix, par exemple, fonctionneront sans problème.

Avec ses 3 500 mAh, la batterie n’a pas déçu. Le jour du test, j’ai fait les films suivants : Le Parrain via Netflix (2h57min), Super Mario Run (une demi-heure), Unkilled (environ 20 minutes), Spotify (une heure), Chrome (40 minutes), les réseaux sociaux (environ une demi-heure) et un appel de dix minutes. A la fin de la journée, la batterie était chargée à 52 % (100 %).

Quant au son, le haut-parleur a un bon volume, mais le son peut devenir trop grinçant au volume maximum. Le conseil est de garder le volume plus bas ou, comme toujours, d’utiliser des écouteurs ? le son est devenu assez cool avec un AKG K321 que j’ai ici, surtout après avoir réglé l’égaliseur dans les paramètres audio du système.

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Un autre attribut de la Galaxie A6+ est le support de déverrouillage par reconnaissance faciale. La fonction fonctionne bien, même lorsque la lumière est moyenne dans l’environnement, mais elle ne fait pas de magie : il m’a suffi d’enlever mes lunettes pour que la reconnaissance échoue. Mais il est probable que cette option soit peu utilisée pour une raison simple : le déverrouillage des empreintes digitales est plus rapide (mais pas aussi rapide que sur un haut de gamme).

Conclusion

Vous savez quel est le plus gros problème de la Galaxie A6+ ? Le prix. L’appareil a un bel écran, les 64 Go de stockage sont suffisants pour les jours en cours (il existe une version avec 3 Go de RAM et 32 Go de stockage qui ne sera pas commercialisée en France), la caméra arrière fait un bon travail pour la catégorie et la batterie se comporte bien. Mais nous parlons toujours d’un intermédiaire.

L’ensemble ne vaut pas les 2 099 proposés par Samsung. Oui, c’est le prix officiel. Même avec le scénario actuel de hausse du dollar, je pense que la valeur de lancement devrait être, au plus, autour de 1 600 (et regardez là). Si vous avez pensé à prendre la Galaxy A6 “normale” dans l’espoir de trouver une valeur plus juste, mauvaise nouvelle : le lancement de ce modèle n’est pas prévu en France.

À la valeur établie, le Galaxy A6+ devrait avoir au moins une caméra frontale mieux travaillée et un port USB-C. Comme le micro-USB est encore largement utilisé, il peut même me sembler implicite, mais insister sur un modèle qui est remplacé ressemble à une tentative de diminuer les qualités de l’appareil pour l’éloigner des autres modèles de la gamme, comme le Galaxy A8 déjà mentionné.

Mais ce que le prix suggéré demande vraiment, c’est un processeur plus époustouflant. Il me semble que le Galaxy A6+ ne souffre pas autant du Snapdragon 450 que le Moto G6, qui a la même puce, mais on peut remarquer un certain effort dans certaines tâches.

Il est vrai que le prix peut baisser considérablement plus tôt dans le commerce de détail ? c’est comme ça avec presque chaque lancement de Samsung. Ensuite, le rapport coût-bénéfice apparaît. Malgré cela, je ne peux m’empêcher de penser que des personnes ayant moins de connaissances techniques regarderont l’A6+ dans un magasin et concluront l’affaire à un prix élevé simplement en étant impressionnées par l’écran.

Patience.

Samsung Galaxy A6+

AVANTAGES

  • Écran blanchi
  • Une batterie avec une autonomie décente
  • Belle finition extérieure
  • DESAVANTAGES

  • Hé, un port micro-USB sur un appareil 2018 !
  • La caméra frontale déçoit
  • Pour le prix demandé, le transformateur pourrait être meilleur
  • Spécifications techniques

  • Batterie : 3 500 mAh ;
  • Caméra : 16 + 5 mégapixels (arrière), 24 mégapixels (avant) ;
  • Connectivité : 3G, 4G, Wi-Fi 802.11n, GPS, GLONASS, BDS, Bluetooth 4.2, micro-USB, NFC, radio FM ;
  • Dimensions : 160,2 x 75,7 x 7,9 mm ;
  • GPU : Adreno 506 ;
  • Mémoire externe : support de carte microSD jusqu’à 400 GB ;
  • Mémoire interne : 64 Go ;
  • Mémoire RAM : 4 Go ;
  • Poids : 191 grammes ;
  • Plate-forme : Android 8.0 Oreo ;
  • Processeur : Snapdragon 1,8 GHz 450 octa-core ;
  • Capteurs : accéléromètre, proximité, gyroscope, luminosité, empreintes digitales ;
  • Écran : 6 pouces Super AMOLED avec une résolution de 2220×1080 pixels (411 PPI).
  • A propos de l'auteur

    Bernard

    Actuellement responsable informatique dans une PME, je bosse dans le domaine depuis une vingtaine d'année maintenant. Fan inconditionnel de DBZ, et de la triologie Die Hard. #teamWindows sur Perlmol !

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