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IBM crée un disque dur qui stocke les données dans un seul atome

Les chercheurs d’IBM ont mis au point une technologie qui peut générer une révolution dans le stockage des données : pour la première fois, ils ont pu stocker des informations dans un seul atome. Cette découverte ouvre la voie à la création de disques durs de très grande capacité, puisque les appareils actuels ont besoin d’environ 100 000 atomes pour stocker un seul bit.

Le HD atomique d’IBM est basé sur l’holmium, un métal rare sur Terre, extrait dans des pays comme la Chine, les États-Unis et la France. La production de l’élément chimique n’est que de 10 tonnes par an. Il est stable, a un champ magnétique très fort et fait partie de la famille des terres rares, qui comprend également le néodyme (avez-vous déjà joué avec un aimant au néodyme ?).

Comment cela fonctionne-t-il ? Le holmium peut être lié à une surface d’oxyde de magnésium et reçoit un courant électrique par l’intermédiaire d’une aiguille, qui peut inverser les pôles nord et sud de l’atome, plus ou moins comme cela se produit déjà dans les HD actuels. Ensuite, il est possible de mesurer le magnétisme de chaque atome pour savoir dans quel état il se trouve. Un bit est 0 ou 1, alors il suffit d’adopter le nord comme 0 et le sud comme 1 (ou vice versa) et c’est tout.

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IBM suggère que sa technologie permettrait de sauvegarder la collection de 35 millions de chansons de l’iTunes Store sur un disque dur de la taille d’une carte de crédit. Pensez aux implications que cela aurait : nous pourrions stocker des téraoctets ou des pétaoctets de données sur nos smartphones, et la taille des centres de données futuristes serait considérablement réduite.

Cela ne devrait pas se faire du jour au lendemain, bien sûr. Le HD atomique d’IBM fonctionne dans des conditions qui rendent la technologie extrêmement coûteuse : il fonctionne à 5 Kelvin (?268,15 ºC), avec un refroidissement à l’hélium liquide, et nécessite un vide extrême. De plus, les fabricants de HD doivent trouver comment contrôler la position de chaque atome dans une nanostructure, ce qui nécessite un équipement beaucoup plus précis que celui d’aujourd’hui.

Mais l’avenir est prometteur.

L’étude complète a été publiée dans Nature.

A propos de l'auteur

Zineb

Enseignante en lycée, je m'intéresse à tout ce qui touche aux nouvelles technologies. #teamMac sur PerlmOl (je ne me sépare d'ailleurs jamais non plus de mon Iphone).

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