Les personnes atteintes d’autisme naissent avec ce trouble. Toutefois, en règle générale, la maladie n’est diagnostiquée que lorsque l’enfant a deux ans ou plus. Mais des tests impliquant l’IRM et l’apprentissage machine (apprentissage machine) permettront aux médecins de détecter l’autisme très tôt.
C’est ce que souligne une étude publiée dans Nature. La recherche, menée par l’Université de Caroline du Nord, a analysé 148 enfants. Dans ce groupe, il y avait 42 bébés présentant un faible risque d’autisme. Les autres étaient à haut risque ? cette classification est généralement donnée aux enfants qui ont des frères et sœurs plus âgés atteints de cette maladie.
Heather Cody Hazlett et Joseph Piven, les psychologues responsables de la recherche, ont constaté, lors d’enquêtes précédentes, que les enfants atteints d’autisme ont souvent un cerveau plus volumineux que les personnes qui n’en sont pas atteintes. C’est pourquoi ils ont eu l’idée d’étudier le sujet pour savoir si un diagnostic précoce pouvait en découler.
En fait, les tests IRM ont montré que les enfants à haut risque d’autisme présentent des différences dans le cerveau, en particulier dans le cortex cérébral, la couche la plus externe de l’organe qui contrôle les fonctions liées au langage et à la cognition, par exemple.
Mais les différences n’ont été perceptibles que par les chercheurs dans le cerveau des enfants à haut risque âgés de 24 mois. Dans cette fourchette, le cortex s’est développé à un rythme beaucoup plus rapide que chez les enfants à haut risque âgés de six ou douze mois.
L’objectif de la recherche est toutefois de permettre un diagnostic précoce. Plus l’autisme est identifié tôt, plus l’enfant aura de chances de recevoir des traitements qui atténuent les manifestations du trouble. Ainsi, l’enfant pourra avoir une meilleure qualité de vie, même lorsqu’il atteindra l’âge adulte.
C’est là que la technologie fait sa part. Les chercheurs ont utilisé un algorithme d’apprentissage automatique qui, sur la base de tests de cas confirmés, peut identifier des traces d’autisme chez les bébés de moins de 12 mois que les médecins ne peuvent trouver que chez les enfants de 24 mois et plus.
Les résultats sont encourageants. L’algorithme a pu prédire correctement 30 des 37 cas d’autisme confirmés dans le groupe étudié, soit une précision d’environ 80 %. Avec l’analyse d’un plus grand nombre de cas, la tendance est que l’algorithme devient plus précis.
Mais les chercheurs y vont doucement. D’abord parce que l’autisme est assez complexe, se manifestant de manières si diverses qu’il n’est pas prudent de se fier à un seul type de test pour diagnostiquer le trouble.
En outre, l’algorithme peut conduire à des faux positifs, provoquant des troubles familiaux et entravant le développement des enfants en raison de traitements qu’ils ne devraient pas recevoir.