Des scientifiques de l’université de Harvard ont annoncé ce week-end qu’ils avaient réussi pour la première fois à unir des tissus biologiques à des composants électroniques. D’une certaine manière, ils ont fait d’un concept fondamental du mot cyborg, qui est la contraction de “organisme cybernétique”, une réalité. Heureusement, selon les scientifiques eux-mêmes, la principale application de cette technologie ne sera pas le développement de robots humains – pour l’instant.
Selon Lieber, la création de ces cyborgs est similaire à celle des micropuces. Ils commencent par un substrat bidimensionnel où un maillage est déposé avec les nanofils organiques et les polymères, ainsi que des électrodes et des nanotransistors chargés de capter les activités cellulaires. Lorsque le substrat est dissous, ce maillage reçoit une culture cellulaire, qui à son tour est placée dans un environnement qui stimule sa croissance pour devenir ensuite un tissu.
Lors des premiers tests avec ce tissu cyborg, le groupe a développé des vaisseaux sanguins capables de détecter les changements de pH, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Dans d’autres tests, ils ont créé des tissus en utilisant des cellules nerveuses et cardiaques – ce qui a permis de détecter la réaction des cellules à certaines drogues stimulantes, sans endommager ou affecter l’activité de la cellule, ce que Lieber considère comme essentiel.
Ce sera d’ailleurs la première application du tissu. Selon M. Lieber, les chercheurs de l’industrie pharmaceutique pourront tester plus précisément la réaction de certains médicaments nouvellement développés, sans avoir à utiliser des cultures cellulaires bidimensionnelles.
Les recherches complètes du professeur Lieber sont disponibles dans ce fichier PDF qu’il a publié sur son site web.