L’année 2018 a commencé par une nouvelle embarrassante : presque tous les processeurs fabriqués au cours des vingt dernières années sont affectés par deux failles de sécurité, et celles-ci ne peuvent être résolues qu’avec une refonte complète de la puce.
La fusion et le spectre peuvent être atténués par des logiciels, mais cette solution réduit les performances du processeur, parfois de manière sensible. Autre problème : les corrections sont pleines de bogues.
Récapitulons le roman d’Intel en quatre actes :
Selon Intel, sa correction pour Spectre “peut provoquer plus de redémarrages que prévu et d’autres comportements imprévisibles”. Elle recommande donc aux fabricants de PC, aux fournisseurs de services en nuage, aux vendeurs de logiciels (tels que Microsoft) et aux utilisateurs finaux d’arrêter d’installer ce correctif.
La bonne nouvelle est qu’Intel a identifié “la racine du problème sur les plateformes Broadwell et Haswell” et teste déjà une nouvelle version du patch avec des partenaires industriels, qui sera distribuée lorsque les tests seront terminés.
Intel a publié plusieurs benchmarks de ses processeurs après la correction des défaillances Meltdown et Spectre. La baisse de performance a été de 1 à 7 % sur PCMark 10, et de 5 à 10 % sur WebXPRT 2015, qui mesure la performance des applications web dans le navigateur.