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Google va bloquer les annonces dans Chrome

Les rumeurs étaient justes : dans un effort pour stopper l’avancée d’Adblock Plus et autres, Google va même mettre un bloqueur de publicité natif dans Chrome. À première vue, la décision surprend, après tout, environ 90 % des revenus de l’entreprise proviennent de la publicité en ligne. Ce que Google veut faire, en fait, c’est bloquer uniquement les annonces de mauvaise qualité.

Quels seraient-ils ? Vous pouvez certainement répondre à cette question. Ce sont ces publicités qui s’ouvrent d’elles-mêmes lorsqu’on clique sur un lien, se chevauchent avec le contenu, prennent plus de place que le texte, tentent d’induire l’utilisateur en erreur (en se mélangeant avec des images, par exemple), font jouer automatiquement la vidéo avec l’audio, etc.

En général, Google veut s’attaquer aux publicités qui sont envahissantes et excessives. Ils perturbent de telle manière que de nombreux utilisateurs finissent par installer des bloqueurs de publicité qui bloquent tout, même les publicités correctement positionnées.

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Toutes les mauvaises publicités seront automatiquement bloquées dans les versions de bureau et mobile de Chrome. La fonction sera disponible à partir de 2018, de sorte que les parties concernées auront suffisamment de temps pour s’adapter aux nouvelles règles. Pour faciliter ce travail, Google fournira un outil qui permettra aux éditeurs de savoir si leurs sites affichent des annonces qu’ils jugent inappropriées.

C’est un changement de cap qui a du sens. Au cours des dernières années, de nombreux sites web, y compris les portails gérés par de grandes organisations, n’ont pas eu les revenus escomptés avec les publicités (si jamais ils en ont eu). Qu’ont-ils fait ? Ils mettent plus de bannières sur les pages. Les utilisateurs sont alors devenus plus “aveugles” à ces publicités. La réaction ? Placer des publicités invasives, qui tentent d’attirer l’attention “par la force”.

Les publicités envahissantes compromettent l’expérience. Google lui-même souligne que c’est ce qui a conduit à un nombre si expressif d’utilisateurs avec des bloqueurs de publicité. En fin de compte, l’excès est mauvais pour toutes les parties, y compris l’annonceur, qui dépense des sommes élevées pour des publicités qui génèrent peu de résultats ou qui ne peuvent être correctement mesurées.

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Pour décider de ce qu’il faut bloquer, Google ne s’est pas uniquement appuyé sur ses propres études. L’entreprise a rejoint la Coalition pour de meilleures publicités, un groupe formé par plusieurs organisations industrielles pour définir les meilleures pratiques liées aux publicités en ligne.

Cela ne s’arrête pas là. Google promet de lancer une plate-forme (Choix de financement) qui permettra aux éditeurs de bloquer l’accès à leurs pages par les utilisateurs qui utilisent des bloqueurs tiers (Google se venge-t-il d’Adblock Plus ?). Un avertissement apparaîtra pour que ces personnes désactivent le bloqueur ou paient un petit montant via Google Contributor pour accéder à la page sans publicité.

La plateforme est disponible, en phase bêta, pour les éditeurs d’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, d’Allemagne, d’Australie et de Nouvelle-Zélande, et devrait atteindre d’autres pays d’ici la fin de l’année.

A propos de l'auteur

Bernard

Actuellement responsable informatique dans une PME, je bosse dans le domaine depuis une vingtaine d'année maintenant. Fan inconditionnel de DBZ, et de la triologie Die Hard. #teamWindows sur Perlmol !

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