Le système de DNS est aujourd’hui contrôlé par un seul organisme, l’ICANN, qui en a le pouvoir suprême. Bien que l’institution reçoive des contributions sporadiques d’autres pays, son siège est situé aux États-Unis et les Américains exercent donc une influence plus grande qu’ils ne le devraient sur elle. Pour cette raison et d’autres encore, un groupe de passionnés du P2P a décidé de créer une alternative au système DNS contrôlé par l’agence, appelée dot-p2p.La création de ce projet peut être considérée comme une réponse à la saisie de plusieurs domaines de sites de torrents par la police américaine. Le nouveau système utiliserait la technologie P2P basée sur le protocole bittorrent qui serait décentralisé, ce qui empêche automatiquement tout gouvernement de le retirer des ondes. Le dot-p2p aura également besoin d’un nouveau domaine de premier niveau pour fonctionner et ce n’est pas un hasard si c’est le même qui donne son nom au projet : .p2p.
Au départ, pour accéder aux sites avec ce TLD, les utilisateurs auraient besoin d’un programme sur leur ordinateur qui fonctionnerait comme un DNS local et redirigerait le navigateur vers l’IP du site. Mais un serveur centralisé pour ce type de conversion est déjà dans les plans de l’équipe à l’origine du projet.
L’idée est assez controversée mais de grands noms de la communauté P2P, comme l’ancien président de Pirate Bay, Peter Sunde, ont déjà déclaré publiquement leur soutien au projet. Cependant, aucun serveur Internet ne s’est révélé être pour ou contre le point p2p. C’est probablement parce qu’ils craignent d’éventuelles représailles de la part de l’ICANN ou d’autres sociétés connectées à l’Internet, comme les registres de domaines et autres serveurs.
