Hola est un service de VPN utilisé principalement par ceux qui veulent accéder à des contenus bloqués pour certaines régions ? comme les collections d’autres pays de Netflix. Extrêmement facile à utiliser, il a l’avantage d’être gratuit, contrairement aux autres services qui, en général, facturent des frais mensuels ou limitent le trafic. Mais comment Hola reste-t-il ? C’est simple : en vendant votre connexion.
Peu de gens le savent, mais Hola indique clairement sur le site officiel qu’il fournit un service collaboratif, dans lequel chaque utilisateur aide un autre à accéder à un contenu spécifique de certains pays. La mécanique est similaire à celle de Tor, un logiciel libre qui utilise des machines dans le monde entier pour offrir une connexion anonyme. Toute personne qui ne souhaite pas partager la connexion peut s’abonner à Hola Premium, qui coûte 5 euros par mois.
Ce seul fait isolé serait un problème, car de nombreux utilisateurs ne connaissent pas le modèle économique de Hola. Et ils ne sont pas à blâmer : la description de l’extension de Hola à Chrome, qui compte 7,1 millions d’utilisateurs, n’en informe à aucun moment. Dans le cadre de cette thèse, un utilisateur de Hola pourrait utiliser son IP pour consommer des contenus illégaux tels que la pornographie infantile, ce qui vous causerait des problèmes à l’avenir.
Mais il y a pire : l’opérateur 8chan dit à TorrentFreak que Hola est utilisé pour attaquer les serveurs des forums de discussion. Les attaques ont été menées par Luminati, un service VPN payant qui utilise la connexion des utilisateurs de Hola. Des milliers de demandes ont été faites pour une page de 8chan en seulement 30 secondes, ce qui a fait tomber le site.
Le fondateur de Hola, Ofer Vilenski, a confirmé que les connexions des utilisateurs gratuits sont vendues et que l’attaque pourrait être faite “par n’importe quel autre réseau VPN commercial, mais [l’attaquant] a choisi d’utiliser notre service”. Néanmoins, M. Vilenski affirme que des ajustements ont été apportés au réseau afin d’éviter de nouveaux abus.
Dans le service gratuit, le service, c’est vous.
