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Sony Xperia M, un smartphone qui est arrivé au mauvais moment

En novembre, Sony a apporté en France un autre smartphone Android pour faire face à la concurrence sur le marché des appareils intermédiaires. Le Xperia M a été lancé dans le commerce français au prix de 899 dans la version avec support de deux puces, luttant directement avec des produits compétents comme le Moto G. Pour séduire l’utilisateur, Sony mise sur le design, les performances et la NFC, qui permet au smartphone de se connecter à plusieurs appareils d’une seule touche.

Le Xperia M est-il un bon smartphone pour ceux qui ne veulent pas dépenser beaucoup ? Plus important encore : plus chers que des appareils qui ont déjà fait leurs preuves, ces appareils valent-ils la peine d’être achetés ? Les réponses se trouvent dans les paragraphes suivants.

Conception et empreinte

Depuis l’époque de Sony Ericsson, Sony a rendu les smartphones très attrayants. Avec le Xperia M, ce n’est pas différent : nous avons ici un très bel appareil, sans les divers détails en verre et en métal des appareils les plus chers de Sony, mais toujours bien construit. Le dos a une courbe lisse, ce qui améliore l’ergonomie et rappelle l’ancien arc Xperia.

Le Xperia M présente certains éléments de design que l’on retrouve également dans d’autres appareils de marque, tels que le bouton marche/arrêt en aluminium, l’anneau métallique autour de l’objectif de la caméra et une LED de notification distinctive : au lieu de simplement placer un petit point à côté de la caméra avant, Sony a inclus une belle LED avec un éclairage qui s’étend sur les côtés au bas de l’appareil, comme dans le Xperia ZQ.

La façade du Xperia M est équipée d’une caméra d’appel vidéo (qui n’est pas impressionnante par sa qualité), d’un haut-parleur pour les appels téléphoniques, d’un trou discret pour le microphone et d’un écran LCD TFT de 4 pouces d’une résolution de 854×480 pixels. À l’arrière se trouvent l’objectif de la caméra de 5 MP, le flash LED, un second microphone pour réduire le bruit et la sortie audio, qui émet un son fort et sans distorsion.

Le côté droit comporte le bouton marche/arrêt en aluminium, le contrôle du volume et le bouton de l’appareil photo dédié, toujours utile, qui déverrouille l’appareil lorsque l’écran est éteint et comporte deux phases, l’une pour la mise au point et l’autre pour la prise de la photo. Le connecteur pour le casque de 3,5 mm est centralisé sur le bord supérieur de l’appareil, tandis que le port Micro USB se trouve sur le côté gauche.

En retirant le couvercle arrière, on trouve la batterie de 1 750 mAh, deux fentes pour la Micro-SIM (le modèle que nous avons testé est le Xperia M dual) et l’entrée pour la carte microSD jusqu’à 32 Go, idéale pour ceux qui transportent beaucoup de musique, de vidéos, de photos et de podcasts sur leur téléphone portable, car la mémoire interne de l’appareil est très limitée : il y a 4 Go de mémoire flash, et seulement 2,01 Go sont disponibles pour l’utilisateur.

Écran

À l’exception du Xperia Z Ultra, Sony n’a pas été en mesure de mettre de très bons écrans sur ses smartphones. Même les appareils les plus chers ont des écrans inférieurs à la concurrence, comme les Xperia ZQ et Xperia Z1, qui ont beaucoup de pixels mais peu de qualité dans la pratique. Et avec le Xperia M, nettement moins cher que les autres appareils de la gamme, l’histoire se répète : nous n’avons ici qu’un écran raisonnable.

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L’écran Xperia M est doté d’un panneau LCD TFT de 4 pouces avec une résolution de 854×480 pixels, ce qui donne une densité de 245 pixels par pouce. Vous pouvez clairement remarquer que la résolution n’est pas aussi élevée que celle des appareils plus coûteux, car les petites polices sont dentelées sur les bords, mais vous pouvez lire les textes tranquillement.

Le problème bien connu de l’angle de vision qui affecte la plupart des appareils Sony est ici présent : il est difficile de voir certains éléments sur l’écran avec le Xperia M sur la table, et de petites inclinaisons suffisent à faire varier les nuances de manière significative, ce qui nuit à la fidélité des couleurs.

La plus grande déception est le taux de luminosité, qui est inférieur à celui des concurrents. Même au niveau maximum, l’écran est légèrement éteint, ce qui affecte particulièrement la vision sous l’incidence de la lumière extérieure. Si la journée est très ensoleillée, il faudra invariablement jongler pour générer de l’ombre afin de bien voir le contenu de l’écran.

Logiciels et multimédia

Android 4.2.2 de Xperia M apporte la personnalisation typique de Sony qui, bien que détestée par certains, me plaît beaucoup. Il y a des écrans bien conçus, des applications avec des interfaces de très bon goût et rien de trop d’utilité douteuse, comme le font certains fabricants coréens. Je considère toujours que l’interface Android originale est supérieure, mais je n’ai pas grand-chose à redire sur l’interface de Sony.

Pratiquement toutes les applications natives ont vu leur interface modifiée, comme le composeur, les SMS, l’alarme, le calendrier et même la calculatrice. Il y a certains ajouts intéressants, tels que l’horloge mondiale et les prévisions météorologiques dans l’application d’alarme, et un panneau secondaire dans l’application de calendrier, qui montre les événements du jour sélectionné. Certains de ces changements pourraient bien se trouver dans l’Android original.

Les applications multimédia sont identiques à celles du Xperia ZQ, le smartphone haut de gamme qui est arrivé ici en mai. Si vous n’avez pas lu le examen, n’oubliez pas :

Le baladeur est le lecteur de musique. L’application est intégrée à la base de données Gracenote, ce qui vous permet de remplir automatiquement les balises de votre bibliothèque en appuyant sur un bouton. Il détecte également le rythme des chansons pour les classer dans des catégories telles que Night, Relax, Animated et Smooth, dans une fonction appelée SensMe. Et vous pouvez trouver des paroles ou des informations sur les artistes grâce à un menu rapide.

Dans le Walkman Equalizer, vous pouvez activer des effets tels que le Surround, utiliser Clear Phase pour améliorer la qualité sonore du haut-parleur et permettre à xLOUD d’augmenter le volume. Ces fonctionnalités fonctionnent bien et le son externe a une excellente qualité audio. Le Xperia M ne devrait donc pas décevoir lorsqu’il s’agit de regarder des vidéos ou de jouer de la musique pour que tout le monde puisse l’entendre.

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Le lecteur vidéo est simple et ne fait rien d’autre que lire des films, sans support de sous-titres. Il devrait être utile pour ceux qui regardent des épisodes de séries sur leur téléphone portable : transférez plusieurs vidéos sur le téléphone portable, et le lecteur se charge de détecter la saison, le numéro d’épisode et le nom de la série en fonction du nom du fichier. Au fur et à mesure que les vidéos sont organisées, il est beaucoup plus facile de les retrouver par la suite.

Et oui, Xperia M a une radio FM !

Il y a de petites différences dans l’interface par rapport aux appareils Sony plus récents tels que le Xperia Z1 et le Xperia Z Ultra. Le menu de l’application, bien qu’il permette à l’utilisateur de rechercher et de trier les icônes de différentes manières (tri personnel, ordre alphabétique, dernièrement utilisé et installé), ne dispose pas de ce panneau latéral qui donne accès à Google Play.

L’écran du gestionnaire de tâches se poursuit avec les mini applications telles que la calculatrice, le calendrier et même le navigateur, afin que vous puissiez naviguer sur un site web tout en regardant une vidéo, par exemple. Toutefois, vous ne pouvez pas ouvrir plus d’une mini-demande en même temps. Si l’on considère que le Xperia M a un écran relativement petit de 4 pouces, cette limitation est même logique.

Matériel et connectivité

Pour un Android lancé en novembre 2013 en France, le matériel Xperia M est un peu dépassé. Il est livré avec un Snapdragon S4 Plus sorti au second semestre 2012, qui apporte un processeur double cœur de 1 GHz et un GPU Adreno 305. C’est le même SoC qui est livré avec certains téléphones Windows moins chers, comme les Lumias 520 et 620, qui sont arrivés dans le pays plus tôt cette année.

Les performances sont satisfaisantes, mais je dois avouer que j’ai ressenti quelques malheurs pendant l’utilisation. Ces étranglements se sont produits principalement dans les animations du système : l’interface de Sony fonctionne comme du beurre sur les appareils les plus chers, mais semble trop lourde pour le simple matériel Xperia M. La mémoire vive de 1 Go peut supporter de garder plusieurs applications ouvertes, tant qu’elles ne sont pas trop lourdes. Lorsqu’on quitte un jeu plus élaboré, les icônes et les widgets de l’écran d’accueil sont souvent rechargés.

Dans les comparaisons, il était nettement moins bon qu’un autre appareil un peu moins cher, le Moto G.

Parmi les connexions, outre HSPA+, Wi-Fi 802.11n et Bluetooth 4.0, nous avons NFC. Pour tester le NFC, Sony nous a envoyé un joli casque stéréo Bluetooth, modèle SBH20. La connexion au Xperia M est très simple : prenez l’oreillette, appuyez-la contre l’arrière de l’appareil et… C’est justement cela. C’est un casque pratique et de bonne qualité, mais il est difficile de recommander l’achat sachant qu’il coûte 239 euros.

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Le stockage interne est assez limité. Le Xperia M dispose d’une mémoire flash de 4 Go, mais la moitié est occupée par le système et seulement 2,01 Go sont disponibles pour l’utilisateur. Pour un appareil vendu à 899 euros, c’est un gros péché : il existe des options avec jusqu’à 16 Go de mémoire dans la même fourchette de prix.

Au moins Sony a compensé cette limitation par une entrée microSD, qui accepte des cartes jusqu’à 32 Go. Toute personne qui transporte beaucoup de musique et de vidéos sur son téléphone ne devrait pas être déçue. Dans les appareils moins chers, qui apportent peu d’espace interne, comme le Xperia M, l’emplacement pour la microSD est encore indispensable.

Caméra

Même pour un appareil plus simple, l’appareil photo Xperia M est décevant. Les photos ont un bruit excessif, surtout à l’intérieur. La gamme dynamique est assez limitée : il n’est pas rare que certaines parties de la photo deviennent floues et d’autres trop sombres. Le HDR aide même un peu, mais il ne fait pas de miracles.

Vous trouverez ci-dessous quelques photos de test prises avec le Xperia M dans différentes conditions d’éclairage. Les images n’ont pas été éditées et les données EXIF sont conservées. Ouvrez les photos dans un nouvel onglet pour les visualiser en pleine résolution (2560×1440 ou 3,7 MP en ratio 16:9). Dans certains d’entre eux, l’excès de saturation est remarquable.

L’enregistrement vidéo n’est pas bon non plus. Les images sont mal définies et trop saturées.

Conclusion : si vous privilégiez la qualité de l’appareil photo sur un smartphone, le Xperia M n’est certainement pas fait pour vous. Vous pouvez même prendre des photos sympas à partager en basse résolution sur les réseaux sociaux, mais rien de plus. Dans cette gamme de prix, c’est l’un des pires appareils photo qui ait jamais traversé PerlmOl.

Batterie

Sony a mis une batterie de 1 750 mAh dans le Xperia M, qui peut le prendre en charge si vous n’êtes pas un utilisateur fréquent ou si vous utilisez beaucoup le réseau de données. Avec mon utilisation, qui consiste essentiellement à écouter deux heures de musique, à utiliser les réseaux sociaux pendant 40 minutes sur la 3G et à laisser les notifications toute la journée, toujours avec la luminosité sur l’automatique, j’ai pu quitter la maison à 10 heures du matin et arriver à 21 heures avec une charge comprise entre 20 et 40 %.

Batterie : 1 750 mAh.

Caméra : 5 mégapixels (à l’arrière) et VGA (à l’avant).

Connectivité : 3G, Wi-Fi 802.11n, GPS, NFC, Bluetooth 4.0, USB 2.0.

Dimensions : 124 x 62 x 9,3 mm.

GPU : Adreno 305.

Le kit contient : un Sony Xperia M, un casque (3,5 mm), un chargeur, un câble USB et des manuels d’instructions.

Mémoire externe : prise en charge des cartes microSD jusqu’à 32 Go.

Mémoire interne : 4 Go (2,01 Go disponibles pour l’utilisateur).

Mémoire RAM : 1 Go.

Poids : 115 grammes.

Plate-forme : Android 4.2.2 (Jelly Bean).

Processeur : Snapdragon S4 à double cœur plus 1,0 GHz.

Capteurs : accéléromètre, boussole, proximité.

Écran : 4 pouces TFT LCD avec une résolution de 854×480 pixels.

A propos de l'auteur

Ronan

Le Breton de l'équipe ! Développeur back-end dans une startup française. Internet des objets, domotiques, mes sujets de prédilection sont vastes. #teamLinux sur PerlmOl

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