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La technologie basée sur les nanobrots de carbone promet des écrans tactiles plus performants et plus flexibles

Nanobuds ou, en l’absence d’une meilleure traduction, “nanobrots” ou “nanogomes” de carbone. Le nom est étrange, mais il représente la pièce maîtresse d’une technologie qui pourrait conduire à la fabrication de panneaux tactiles beaucoup plus précis et, si nécessaire, très flexibles. Et le meilleur de tout : c’est pour un avenir relativement proche.

Ces nanobuds sont très similaires aux nanotubes de carbone déjà connus. La différence est que de petites formations sphériques – également composées d’atomes de carbone – “sortent” des tubes comme si elles y germaient, d’où le nom.

Les écrans tactiles actuels sont essentiellement constitués de couches d’oxyde indien et d’étain. Cette combinaison est efficace pour l’objectif proposé, mais elle donne des panneaux plus fragiles qui ne peuvent pas être fléchis (pas facilement). Les nanotubes de carbone sont assez résistants, c’est pourquoi on a envisagé de renforcer ces écrans.

Mais il y a un problème : les nanotubes offrent une résistance d’une part, mais d’autre part ils offrent des performances limitées dans la reconnaissance des touches en raison de l’insuffisance des connexions électriques entre les tubes. En bref, la production de panneaux à la fois tactiles et flexibles reste un défi majeur.

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C’est là que les nanobuds de carbone entrent en jeu. Les boules qui “jaillissent” des tubes contiennent des électrons de manière à faciliter les connexions électriques, sans pour autant renoncer à la résistance. En outre, ce format rend la production de panneaux plus simple et moins coûteuse.

Les couches de nanotubes de carbone doivent passer par une phase de purification si rigoureuse et complexe qu’elle entrave souvent la formation des tubes eux-mêmes. Il s’agit donc d’un processus très coûteux.

Les films de nanobud, quant à eux, peuvent être produits à partir d’une procédure initiée avec des gaz contenant du carbone dont le traitement conduit à la conversion directe en “nanobrots” sans qu’il soit nécessaire de les purifier.

Le matériau qui en résulte peut être utilisé à des fins diverses : écrans de téléphone intelligent plus précis pour la reconnaissance des sonneries, pavés tactiles sophistiqués et, en ce qui concerne la flexibilité, panneaux de contrôle qui s’adaptent à la forme incurvée du tableau de bord d’une voiture, par exemple.

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Cette technique ne peut pas être utilisée sur de très grands panneaux (comme une télévision). Dans ces cas, la conductivité électrique n’était pas adéquate. Pourtant.

Tout cela est très intéressant, mais cette proposition fera-t-elle partie de ces technologies miraculeuses d’un futur qui ne viendra jamais (hello, grafen) ? Les chances sont grandes, on ne peut pas le nier, mais il y a au moins un signe d’espoir : Canatu, la start-up finlandaise qui domine la technologie, a déjà commencé à tester la fabrication de panneaux de ce type et se prépare à lancer la production de masse dès 2015.

A propos de l'auteur

Ronan

Le Breton de l'équipe ! Développeur back-end dans une startup française. Internet des objets, domotiques, mes sujets de prédilection sont vastes. #teamLinux sur PerlmOl

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