Avec la croissance de la population mondiale, l’alimentation devient un problème auquel nous devons peut-être accorder plus d’attention. Pour le moins, si la demande en nourriture est plus importante, cela augmente également la surface occupée par la culture et les dépenses en énergie et en eau – les ressources naturelles – pour y répondre.
Les scientifiques de l’université de Maastricht ont donc pensé à une solution possible, notamment en ce qui concerne la viande : ils ont réussi à créer un hamburger en laboratoire à partir de cellules de vache. La recherche a été financée par Sergey Brin, co-fondateur de Google, et a coûté environ 250 000 euros pour produire la première.
Les cellules ont été prélevées spécifiquement dans les muscles, de sorte que le résultat de leur duplication ne pouvait être que du muscle, qui est la partie utilisée pour fabriquer la viande que nous mangeons.
Ainsi, le “hamburger de dégustation” a été essayé pour la première fois aujourd’hui à Londres et… Disons simplement que le goût n’est pas encore aussi agréable au palais. Deux personnes ont essayé : le chercheur Hanni Rützler et l’écrivain Josh Schonwald.
Selon eux, la texture est très similaire à celle d’un vrai hamburger, mais elle n’est pas aussi juteuse. Il s’avère que le goût du hamburger reste dans la graisse, et que celui créé en laboratoire n’a pas de graisse. Pourtant, elle est faite de vraie viande au lieu d’autres substances qui tentent de l’imiter, comme les protéines de soja, par exemple.
Un autre problème était l’apparence : comme elle n’a pas de cellules sanguines, la viande est grisâtre et peu appétissante. elle est devenue plus comme de la “vraie” viande avec du jus d’aubergine et du safran, qui ont des pigments rougeâtres et sont généralement utilisés en cuisine pour donner de la couleur aux aliments.
Il est fort probable que les problèmes visuels et gustatifs seront contournés dans les futures versions de bœuf d’élevage, nom donné à la viande de laboratoire. Selon son créateur, Mark Post, elle devrait commencer à être commercialisée dans 10 ou 20 ans.
