Mark Zuckerberg a témoigné devant le Congrès américain mardi (11) et un nouveau fait pourrait compliquer davantage la situation sur Facebook après le scandale de Cambridge Analytica : le réseau social a révélé que les messages privés des utilisateurs pourraient également avoir été exposés.
Les messages auraient été obtenus grâce à la première version de l’API graphique, qui permettait aux développeurs d’obtenir beaucoup d’informations des utilisateurs. Avec elle, il était possible de demander l’accès aux conversations avec la demande “read_mailbox”.
Ce qui rend le scénario encore pire, c’est que les demandes ont reçu les messages même si une seule personne dans la conversation a donné l’autorisation. Ces informations étaient accessibles jusqu’à l’arrêt de la version de l’API graphique en octobre 2015.
En avril de cette année-là, Facebook avait déjà interdit aux applications d’avoir des informations sur les amis d’un utilisateur. La possibilité qui existait jusqu’alors était la principale raison pour laquelle Cambridge Analytica disposait d’informations provenant de tant de personnes.
Pour Wired, Facebook a indiqué qu’environ 1 500 utilisateurs ont donné à l’application Cambridge Analytica la permission de lire leurs messages. L’entreprise n’a pas confirmé combien de personnes étaient concernées simplement en parlant à ces personnes.
Les nouvelles informations rendent le scénario difficile pour Facebook, qui a été critiqué pour avoir pris le temps de donner des détails sur ce qui s’est passé. Un exemple est qu’il a fallu plus de deux semaines pour révéler qu’en fait, les informations de 87 millions de personnes, et non de 50 millions, sont tombées entre les mains de Cambridge Analytica.
