Sécurité

La création de virus devient un crime au Japon

Le Japon a toujours une longueur d’avance. Vendredi, une loi a été adoptée qui criminalise le développement de virus dans l’archipel. Les personnes qui se font prendre à produire ou à acheter des menaces électroniques se verront infliger une amende et devront passer un certain temps à regarder la place du soleil levant.

La réforme du code pénal était prévue depuis un certain temps, mais ce genre de discussion prend aussi du temps. Après tout, le Parlement a décidé d’adopter la loi pour accélérer la conclusion de la Convention sur la cybercriminalité, qui prévoit une coopération internationale pour les crimes commis à l’aide d’Internet.

Connaître les deux crimes prévus par la loi (et les peines correspondantes).

  • Création et distribution de virus informatiques : jusqu’à 3 ans d’emprisonnement ou une caution pour près de 10 000 personnes.
  • Achat ou stockage de virus informatiques : jusqu’à 2 ans d’emprisonnement ou une caution de près de 6 000.
  • Il est intéressant de noter que la loi parle de “virus informatiques”. On peut douter de la manière dont le pouvoir judiciaire interprétera la cause lorsque certains accusés ont créé des virus pour une plateforme mobile, comme Android de Google ou Symbian de Nokia. La tendance est clairement aux virus destinés aux tablettes, aux smartphones et aux téléphones portables.

      Vulnérabilité constatée dans les composants web de l'Office

    Curieusement, la loi autorise également la création de virus, à condition que ce soit pour des “raisons raisonnables”. J’imagine que les chercheurs en sécurité électronique peuvent être rassurés, car cette condition leur permet de continuer à travailler dans cette industrie vitale.

    Au moins un des thèmes de la nouvelle loi plairait à notre sénateur Eduardo Azeredo, célèbre pour avoir tenté de forcer les fournisseurs à enregistrer la personne responsable de l’activité en ligne. Au Japon, les autorités peuvent demander aux fournisseurs de conserver les enregistrements des communications des internautes pendant 60 jours. Parmi les enregistrements, les expéditeurs et les destinataires du courrier électronique.

  • A propos de l'auteur

    Ronan

    Le Breton de l'équipe ! Développeur back-end dans une startup française. Internet des objets, domotiques, mes sujets de prédilection sont vastes. #teamLinux sur PerlmOl

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