Ce n’est pas aujourd’hui que les autorités des États-Unis (et d’autres pays) critiquent la Apple pour avoir refusé d’aider à débloquer les iPhones des enquêtes criminelles. Mais un rapport récent indique que le FBI a réalisé cet exploit récemment, sans l’aide de l’entreprise. Le plus impressionnant : l’appareil qui a été déverrouillé est un iPhone 11 Pro Max.
Le problème est revenu sur le tapis la semaine dernière lorsque le FBI a demandé l’aide d’Apple pour débloquer un iPhone 5 et un iPhone 7 Plus qui appartenaient à l’auteur de la fusillade de la base aérienne militaire de Pensacola en décembre.
Même le président Donald Trump a critiqué ce qu’il considère comme un manque de soutien de la part d’Apple : “Nous aidons Apple tout le temps sur le marché et pour plusieurs autres problèmes, mais elle refuse toujours de déverrouiller les téléphones portables utilisés par des meurtriers, des trafiquants de drogue et d’autres éléments criminels violents.
Pour sa défense, Apple a déclaré qu’elle contribuait aux enquêtes. La société affirme avoir remis aux enquêteurs des gigaoctets de données sur le tireur, y compris l’historique des achats et des courriels.
Cependant, la société a de nouveau déclaré qu’elle ne créerait pas de porte dérobée sur l’iPhone, comme le demandent les autorités. Cette “clé maîtresse” pour accéder au système pourrait être exploitée par des criminels, selon Apple.
Mais dans le cas le plus récent, la participation de l’entreprise n’était pas nécessaire. Forbes rapporte que le FBI a réussi à débloquer l’accès à l’iPhone 11 Pro Max de Baris Ali Koch, qui est accusé d’avoir fourni à son frère son propre passeport pour l’aider à fuir les États-Unis.
Il n’y a pas de détails techniques sur la façon dont cet iPhone aurait été déverrouillé. Ce que l’on sait, c’est que les autorités ont utilisé un GrayKey pour cet exploit : c’est un appareil avec deux câbles Lightning attachés qui peut craquer le mot de passe de l’iPhone en quelques heures.
L’appareil a déjà été utilisé avec succès dans d’autres enquêtes. Ce qui est surprenant dans ce cas, c’est que le modèle débloqué est le dernier né d’Apple. Comme chaque nouvelle génération apporte des améliorations en matière de sécurité, l’iPhone 11 Pro Max devrait théoriquement être le plus difficile à déverrouiller, voire impossible.
Mais puisque le FBI a réalisé un tel exploit, la question demeure : pourquoi les autorités insistent-elles pour qu’Apple participe à ce type de procédure ? Peut-être pour réduire les coûts ou le temps d’enquête. Peut-être pour forcer Apple à créer une telle porte dérobée, malgré le fait que la société donne tous les signes qu’elle ne cédera pas aux pressions.
