ProtonMail, un service de courrier électronique crypté “à l’épreuve de la NSA”, a officiellement lancé mardi (20) son service de VPN. Également protégé par le cryptage, ProtonVPN attire l’attention sur le fait qu’il est gratuit, qu’il ne limite pas la consommation de données et qu’il protège la vie privée des utilisateurs.
Il a été créé par les mêmes chercheurs du MIT et de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) qui ont réalisé ProtonMail. Selon les fondateurs, ProtonVPN a été créé pour protéger les militants et les journalistes qui ont besoin d’une connexion sécurisée pour surfer sur le web sans être traqués ou censurés.
“L’importance de l’utilisation d’un VPN pour avoir plus de sécurité et de confidentialité en ligne augmente chaque jour”, dit la publicité de ProtonVPN. Pour justifier leur position, ils mentionnent les récentes tentatives de mettre fin à la neutralité des réseaux aux États-Unis et les mouvements de certains pays d’Europe visant à accroître la surveillance en ligne.
Le VPN a son centre de données basé en Suisse, un pays qui ne fait pas partie de l’Union européenne et qui a une réglementation lourde en matière de protection des données et de la vie privée. Avec une sécurité forte, ProtonVPN ne sauvegarde pas les journaux de connexion, a une protection contre les fuites de DNS, supporte Tor et a un kill switch capable de bloquer toutes les connexions sur votre ordinateur si le VPN est déconnecté involontairement.
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Bien qu’ayant une modalité libre, ProtonVPN s’engage en faveur des régimes payants. Avec un compte gratuit, vous pouvez utiliser le VPN de trois pays au maximum sur un seul appareil et disposez d’une vitesse de connexion limitée. Dans le plan de base, pour 48 euros par an, vous avez accès aux 14 pays, vous pouvez utiliser deux appareils et bénéficier d’une vitesse de connexion plus élevée. Voir d’autres plans ici.
Grâce à ce service gratuit, ProtonVPN vise à capter les utilisateurs qui peuvent passer à un compte payant à un moment donné. “Contrairement à des sociétés comme Google et Facebook qui abusent de la vie privée des utilisateurs pour vendre des annonces”, selon leurs propres termes, les services gratuits de courrier électronique crypté et de VPN qu’ils offrent dépendent des contributions des utilisateurs pour couvrir les dépenses.
