Sécurité

SonyLeaks : Hollywood insiste sur le projet de loi anti-piratage de la SOPA, Google réagit

Des courriels récemment divulgués lors de l’attaque contre Sony montrent comment l’industrie hollywoodienne travaille avec les procureurs généraux des États-Unis pour tenter de faire adopter des politiques anti-piratage mal perçues par le grand public.

Nous avons récemment signalé que la Motion Picture Association of America (MPAA) s’efforce de faire revivre les principes de la loi “Stop Online Privacy Act” (SOPA), un projet de loi anti-piratage déposé par le Congrès en 2012 après de nombreuses protestations et plaintes. En bref, la SOPA permettrait au gouvernement de bloquer certains domaines et d’exclure des moteurs de recherche les sites soupçonnés de piratage.

Aux États-Unis, les procureurs sont autorisés à enquêter sur les entreprises pour violation des droits des consommateurs. Et dans le Mississippi, nous trouvons un procureur inlassablement engagé dans l’enquête et l’usure de Google :

Les courriels montrent que le président de l’Association nationale des procureurs généraux, Jim Hood, est lié au lobby de la MPAA. Il a lui-même cherché des preuves de résultats de recherche Google qui dirigent les internautes vers des sites au contenu piraté. L’objectif était de constituer un arsenal de preuves à présenter lors de sa prochaine rencontre avec Google. Celui qui collabore à l’argumentation du procureur est un avocat lié à la MPAA, nommé Tom Perrelli.

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Interrogé sur la promiscuité dans les relations entre l’État et les entreprises privées et sur la manière dont le fait de travailler avec Tom Perrelli influencerait les intérêts de la MPAA, le procureur Jim Hood a répondu au Huffington Post que Tom Perrelli avait proposé son aide dans cette affaire et qu’il ignorait que Perrelli était un associé de la société Jenner Block, engagée par la MPAA.

Le mardi 16, le New York Times a publié une lettre signée par Hood et envoyée à Google accusant la société de “faciliter et de profiter de nombreuses activités illégales en ligne, allant du piratage au trafic de drogue”. La lettre, bien que signée par un procureur, a été envoyée depuis le bureau privé engagé par la MPAA, Jenner Block.

Face à la répercussion qui s’est emparée des véhicules américains, Google a publié une déclaration signée par le conseiller Kent Walker. Dans cette déclaration, Google se dit très préoccupé par les informations selon lesquelles la MPAA coordonne secrètement une campagne visant à imposer la SOPA par d’autres moyens, de l’extérieur Congrès.

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A propos de l'auteur

Zineb

Enseignante en lycée, je m'intéresse à tout ce qui touche aux nouvelles technologies. #teamMac sur PerlmOl (je ne me sépare d'ailleurs jamais non plus de mon Iphone).

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