Facebook a été condamné à une amende par l’agence canadienne de la concurrence pour ne pas avoir garanti la confidentialité promise aux utilisateurs. Le Bureau de la concurrence a conclu que la société avait fait des “allégations fausses ou trompeuses concernant la confidentialité des informations personnelles” et a donc décidé de lui infliger une amende de 9 millions de euros canadiens (environ 36 millions).
Selon les autorités, Facebook a laissé entendre que les utilisateurs pourraient contrôler qui voit leurs données personnelles. Toutefois, d’août 2012 à juin 2018, la société n’a pas empêché le partage de ces informations avec certains développeurs. Ainsi, même si l’utilisateur limitait l’accès à ses amis, des étrangers pourraient toujours voir les messages et les messages de Messenger.
Les recherches indiquent également que les développeurs ont eu accès aux informations des amis des utilisateurs qui ont donné leur autorisation pour une application. Ce large accès a permis à Cambridge Analytica de recueillir les profils de 87 millions de personnes. Facebook prétend avoir interdit cette pratique, mais les autorités canadiennes affirment qu’elle a continué au moins jusqu’en 2018.
La loi canadienne sur la concurrence interdit aux entreprises de faire de fausses déclarations sur un produit ou un service, notamment sur la manière dont les informations sont recueillies et utilisées. En plus de l’amende, Facebook paiera 500 000 (2 millions) de euros canadiens pour les coûts de l’enquête.
La société a déclaré à Reuters qu’elle n’était pas d’accord avec cette décision, mais a décidé de s’y conformer afin de clore cette action. “Nous résolvons cette question par un accord de consentement sans contester les conclusions aux fins de cet accord”, indique la déclaration.
Il convient de rappeler qu’il ne s’agit pas de la première amende infligée à Facebook pour une utilisation abusive des données des utilisateurs. En 2019, en raison du scandale de Cambridge Analytica, les États-Unis ont infligé à la société une amende de 5 milliards de euros, l’un des montants les plus élevés jamais fixés par la Federal Trade Commission (FTC).