Messenger dispose d’une fonction de chat secret, qui permet un cryptage de bout en bout et empêche les tiers d’accéder aux messages. En mars 2019, Mark Zuckerberg a annoncé que ce serait la norme sur les services Facebook. Toutefois, la société peut mettre beaucoup de temps à réaliser le plan.
Selon Jon Millican, l’un des ingénieurs logiciels de Facebook à la tête du projet Messenger, la transition vers un cryptage de bout en bout n’est pas simple. Vendredi (10), lors de la conférence Real World Crypto, il a déclaré qu’il faudrait peut-être quelques années à l’entreprise pour effectuer ce changement.
“Bien que nous ayons fait des progrès dans la planification, ajouter un cryptage de bout en bout à un système existant est incroyablement difficile et implique de repenser fondamentalement presque tout”, a déclaré M. Millican, selon Wired.
Il a choisi de ne pas révéler quand Facebook prévoit de terminer la transition, mais a admis que la société a présenté des plans pour adopter le cryptage sur Messenger bien avant d’être prête à le proposer aux utilisateurs. “Nous avons annoncé publiquement le plan des années avant de pouvoir le mettre en œuvre”, a-t-il poursuivi. “Ce sera un long processus. Nous sommes déterminés à bien faire les choses, plutôt que de les faire rapidement.
Le cryptage de bout en bout sur Messenger serait une avancée dans le plan de Zuckerberg pour intégrer les plateformes Facebook. Instagram devrait également recevoir la solution en Direct pour que tous les services soient alignés sur WhatsApp, qui est cryptée depuis 2016.
Selon M. Millican, il est pratiquement nécessaire de construire Messenger à partir de zéro pour faire la transition. “Nous n’ajoutons pas seulement un cryptage de bout en bout, nous construisons un produit crypté de bout en bout”, a-t-il expliqué.
L’ingénieur en logiciel a également indiqué que le changement de WhatsApp était plus simple et qu’il fallait encore des années pour le mener à bien. Messenger présente quelques différences qui augmentent la difficulté, comme le fait qu’il peut être utilisé sur plusieurs appareils en même temps.
Pour aggraver les choses, Facebook a subi des pressions pour ne pas suivre le plan visant à apporter un cryptage de bout en bout à ses services. En octobre, les autorités des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie ont demandé à la société d’arrêter le projet. Le message suggérait que la mesure pourrait entraîner des “risques pour la sécurité publique”, mais la demande a été rejetée par l’entreprise.
