Les gouvernements veulent à tout prix les informations échangées dans les applications de messagerie ? et pas seulement en France. Telegram a été condamné à une amende de 800 000 roubles par la Russie pour avoir refusé d’installer une porte dérobée qui permettrait à l’agence de renseignement russe de surveiller les utilisateurs.
Tout a commencé en juillet, lorsque les autorités russes ont envoyé une notification au bureau de Londres du Telegram, demandant au service de décrypter les messages envoyés par six numéros de téléphone. Telegram a refusé de coopérer avec le FSB (successeur du KGB) et, en septembre, le gouvernement a intenté une action pour punir l’entreprise.
Sur le réseau social VK, le co-fondateur Pavel Durov affirme que les demandes de l’agence de renseignement, comme la révélation des messages échangés, “ne sont pas techniquement possibles ? En outre, le FSB agirait contre la Constitution de la Fédération de Russie, qui garantit le droit à la confidentialité de la correspondance, des conversations téléphoniques, des lettres, des télégrammes et autres messages.
L’application compte plus de 100 millions d’utilisateurs. En Russie, où Durov est né, le Telegram est critiqué pour être trop fermé, ce qui en ferait un “outil parfait pour les terroristes”. Comme nous le rappelle Forbes, Durov a déjà été confronté à des problèmes pour avoir refusé de retirer du contenu du réseau social VK, dont il est également le fondateur. Il est actuellement en exil, quelque part entre la Finlande et l’île de Saint-Christophe.
Telegram dispose de 10 jours pour faire appel. La spéculation est que la Russie pourrait forcer les opérateurs Internet à interdire l’application sur leurs réseaux au cas où Telegram ne collaborerait pas avec le gouvernement. En France, des situations similaires ont déjà entraîné le blocage de WhatsApp à trois reprises.