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Faire entrer sa petite amie dans le monde des jeux vidéo

Il existe encore (surtout en France, si j’ai bien compris) un sentiment très répandu selon lequel les jeux vidéo sont des trucs d'”enfants” ou, pire encore, de “nerd”. Et si sur Internet, s’identifier comme un nerd est non seulement acceptable mais même encouragé, dans le monde réel, le terme reste un stigmate.

Et c’est particulièrement vrai pour les filles. Les filles, en général, ne sont pas le public cible des jeux vidéo. C’est pourquoi il existe une curieuse disparité : alors que les femmes représentent environ 50% de la population, la part des filles joueuses est beaucoup plus faible.

Ce n’est pas pour rien que le phénomène de la gamer girl a pris une telle ampleur sur les réseaux Internet ces dernières années : parce qu’il est (ou était) assez inhabituel pour une fille d’admettre qu’elle aime les jeux vidéo. En fait, il me semble que le phénomène atteint une masse critique, au point qu’il existe déjà une mauvaise volonté à l’égard des gamers stéréotypés. Cet article de GamesRadar aborde les clichés les plus fréquents des filles qui aiment (ou prétendent aimer) les jeux vidéo.

C’est un  dilemme auquel est confrontée une multitude de joueurs : attirer des partenaires pour son hobby. Si vous avez la chance, comme moi, d’avoir un partenaire qui joue aux jeux vidéo autant que vous, le texte n’est pas pour vous. en revanche, n’hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires !

Je pense que la première étape pour attirer le partenaire dans le monde des joueurs est de reconnaître que tous les styles ne seront pas appropriés. Peu importe vos efforts, il y a des jeux que la plupart des filles n’apprécieront pas.

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Je sais que je cours un petit risque d’être catalogué comme macho, mais je pense que c’est un fait incontestable que certains styles de jeu ne font tout simplement pas appel à la nature féminine. Je généralise, bien sûr, mais combien de filles connaissez-vous qui jouent à Halo ou à Gears of War, par exemple ? Vous conviendrez avec moi que les filles qui s’attachent dans les jeux comme des tireurs sont une niche microscopique. Il s’agit d’un sous-groupe minuscule au sein d’un groupe qui est déjà relativement petit.

Ma femme, par exemple, est un désastre complet à jouer aux jeux de tir. Lorsqu’elle entend les premiers coups de feu, elle désespère, se met en travers des plans directionnels, se heurte à tous les murs et/ou marche en regardant directement en haut ou en bas, tirant au hasard et criant désespérément “Je ne sais pas quoi faire ! Je vais mourir !” en me regardant dans la détresse.

J’ai essayé pendant un certain temps de la convaincre de maîtriser les commandes des tireurs en ligne pour qu’elle joue à mes côtés. Ce fut un échec ; s’il ne suffisait pas que le gameplay exige d’elle quelque chose qu’elle ne peut pas donner, l’intrigue agressive de ce genre de jeu ne semble pas plaire aux sensibilités féminines.

Il faut donc bien choisir ses batailles. Si votre fille ne supporte pas la violence ou trouve les courses automobiles aussi excitantes que de regarder la peinture sécher, insister pour qu’elle joue au jeu ou même vous regarder jouer ne servira que de remède contre l’insomnie.

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Il faut alors faire appel au contenu qu’il a le plus de chances de s’identifier. Dans le cas de ma femme, par exemple, cela s’est avéré être des jeux de fantaisie ou d’aventure médiévale. Comme vous l’avez vu sur la photo ci-dessus, la jeune fille a passé plus de temps à jouer à Twilight Princess que la plupart d’entre nous ici présents n’en ont passé sur aucun autre jeu.

Tout jeu axé sur l’histoire s’avère être une excellente option. Et c’est encore mieux si l’histoire a des traits émotionnels : ma femme n’aime peut-être pas les tireurs, mais vous pouvez être sûr qu’elle a fait attention dans cette scène de Gears of War 2 (oui, vous voyez ce que je veux dire).

Parfois, rompre cette implication initiale avec les jeux est la moitié de la bataille. S’il faut une scène qui vous fera croire que vous avez une tache dans l’œil, qu’il en soit ainsi.

Dans le cas de nombreuses filles, les simulateurs de vie comme Les Sims. sont la porte d’entrée des jeux ; je sais que cela peut paraître encore une fois macho, mais c’est peut-être le fait que Les Sims sont une extension évoluée de l’habitude typiquement féminine de “jouer à la maison”.

Après tout, pendant que je faisais sauter des boîtes à chaussures avec des grenades imaginaires sortant de la main de mes commandos d’action, ma soeur jouait en famille avec Ken et Barbie (ou quelle que soit la version générique de ceux-ci avec laquelle elle jouait). Comme elles sont le reflet de son jeu enfantin, il est naturel que les filles finissent par tourner autour de ce genre de jeu. Cela peut expliquer ma propre prédilection pour les jeux violents, d’ailleurs.

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La compétitivité est un autre facteur qui m’a permis de me convertir beaucoup plus facilement au jeu de loisir.  Ma femme est très compétitive, ce qui lui fait voir l’invitation à un match comme une occasion de me battre.

Je l’ai découvert en jouant à Burnout Takedown sur ma vieille PS2 ; la fille a été attirée par les graphismes du jeu, m’a regardé jouer et a décidé de me défier dans un match.

Les nombreux mois que j’ai passés à ruiner les voitures de fiction de Burnout (la série n’a malheureusement jamais eu de voitures homologuées) m’ont mis dans la position de détruire la fille, mais je l’ai pris à la légère. Peu de choses désintéressent un novice aussi vite que d’être complètement effacé par les experts. Il n’y a pas de compétition si vous détruisez votre adversaire avec facilité.

Alimentée par la fierté de m’avoir battu lors de ces premiers tours, elle y a pris goût. Et le reste, c’est de l’histoire.

Pour moi, c’était le secret pour amener ma fille dans le monde des joueurs : une combinaison de jeux qui l’attirent (et parfois on rencontre des prétendants improbables comme Burnout), ou qui favorisent un sain sentiment de compétition.

Quels jeux avez-vous utilisés pour faire entrer votre partenaire dans le monde des joueurs ?

A propos de l'auteur

Ronan

Le Breton de l'équipe ! Développeur back-end dans une startup française. Internet des objets, domotiques, mes sujets de prédilection sont vastes. #teamLinux sur PerlmOl

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