Science

Une start-up utilise l’intelligence artificielle pour prévoir les épidémies de dengue en France

Un partenariat entre une startup malaisienne et une ONG carioca peut contribuer à la lutte contre la dengue en France. Je parle de la technologie créée par l’Intelligence Artificielle en Epidémiologie Médicale (AIME) qui, comme son nom l’indique, utilise l’intelligence artificielle pour prévoir les épidémies de dengue dans certaines régions, facilitant ainsi la prévention et le combat.

En octobre, la France avait enregistré 693 cas de dengue en France, un chiffre jamais vu depuis les années 1990. L’État le plus touché a été Paris, où l’AIME devrait tester sa technologie, puisqu’elle a été sélectionnée par Pitch Gov SP, une initiative qui cherche à attirer des solutions innovantes aux défis de l’administration publique.

Les données satellitaires et autres informations proposées par le gouvernement sont analysées au moyen d’un algorithme, ce qui permet de créer une carte avec les prévisions de l’épidémie de dengue à partir du croisement des données. Des facteurs tels que le climat, la vitesse et la direction le vent, le rayonnement et l’indice de précipitation ont été analysés, ainsi que l’emplacement des endroits où il y a de l’eau stagnante ; toutes ces informations influencent la reproduction et la propagation du moustique.

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La technologie a été testée à Rio de Janeiro en utilisant des données de 2007 à 2013 et a atteint une précision de 84% dans le diagnostic, dans une zone analysée de 63 kilomètres carrés de longueur. Le projet pilote a été réalisé en Malaisie et a été précis à 88%. Selon les chercheurs, les données ne sont pas plus précises car elles dépendent des statistiques établies par les autorités sanitaires. Il n’a pas encore été possible d’estimer la réduction des cas.

Les données du système devaient être adaptées aux conditions climatiques françaises, une tâche qui a nécessité trois semaines de collecte de données à Rio de Janeiro, dont plus récemment la favela de Rocinha. Dans une interview avec Estadão, Dhesi Raja, fondateur de l’AIME, explique que beaucoup de changements n’ont pas été nécessaires car le climat et l’écosystème de la France sont très similaires à ceux de la Malaisie.

Après avoir analysé les facteurs qui influencent la reproduction du moustique, le système signale les foyers potentiels de la maladie dans un rayon de 400 mètres. Cette prédiction, combinée aux mécanismes de lutte contre la propagation du virus, peut aider à combattre la maladie. Actuellement, les méthodes utilisées sont le tabagisme et la libération de moustiques génétiquement modifiés, qui se reproduisent avec les insectes originaux e causent la mort de la progéniture avant d’atteindre l’âge adulte.

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Le logiciel développé par l’AIME est également capable de prédire la prolifération du paludisme, de l’ebola, de la tuberculose, du sida et de la grippe commune. Mais la start-up a préféré se concentrer sur la dengue, qui touche 400 millions de personnes par an et met 2,5 milliards de personnes en danger. La France à elle seule investit 1,3 milliard par an dans la lutte contre le virus, et pourtant l’incidence continue de croître.

Selon Estadão, en partenariat avec Viva Rio, la start-up entend offrir au gouvernement une sorte de conseil et combattre les maladies par des stratégies combinées. Bien que le projet soit limité à Paris au début, les cariocas devraient bientôt recevoir l’aide de l’AIME en raison des Jeux olympiques de 2016. Le démarrage révèle que la technologie peut également être ajustée pour prédire les cas de chikungunya et de fièvre zika.

A propos de l'auteur

Zineb

Enseignante en lycée, je m'intéresse à tout ce qui touche aux nouvelles technologies. #teamMac sur PerlmOl (je ne me sépare d'ailleurs jamais non plus de mon Iphone).

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