Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré que s’il était réélu, il donnerait plus de pouvoir à la police en matière de surveillance d’internet. Pour Cameron, le justicier intensif pourrait aller jusqu’à bloquer les applications qui ne permettent pas au gouvernement de lire les messages de leurs utilisateurs.
“Voulons-nous avoir des méthodes de communication entre des personnes que nous ne pouvons pas lire dans notre pays ? La question rhétorique de Cameron signifie que si un messager, comme WhatsApp, n’offre pas d’outils au gouvernement britannique pour lire certains messages, il risque d’être bloqué dans le pays.
La déclaration de David Cameron suscite beaucoup d’inquiétude chez les défenseurs de la vie privée sur les réseaux. En 2013, les révélations d’Edward Snowden sur les arnaques d’espionnage de la NSA ont renforcé l’importance de la sécurité et de la confidentialité de nos messages grâce au cryptage. Or, le Royaume-Uni entend faire exactement le contraire : si les conversations sont cryptées, les entreprises doivent générer des clés pour que le gouvernement puisse les déchiffrer.
Les dirigeants européens s’appuient sur les attaques contre le journal Charlie Hebdo pour justifier une vigilance citoyenne accrue. Jusqu’à présent, les ministres de la justice et de l’intérieur des pays européens ont fait une déclaration commune dans laquelle ils promettent une plus grande collaboration entre les pays, la police et les fournisseurs d’accès à Internet pour signaler les documents provenant d’extrémistes.
