Hier, le Parlement européen a voté une résolution ordonnant des mesures contre le monopole de Google et d’autres moteurs de recherche, les obligeant à séparer leurs moteurs de recherche du reste de leurs services commerciaux. Dans la pratique, elle tente d’éviter que les résultats des produits d’une même entreprise ne sautent la file d’attente et n’apparaissent parmi les premiers résultats d’une recherche.
La résolution a été adoptée par 348 voix pour, 174 contre et 56 abstentions. A l’approche du vote, un accord a été conclu entre le Parti populaire européen et le Parti socialiste, la majorité de ce parlement, pour assurer l’approbation.
La proposition n’oblige pas légalement Google à séparer ses services, mais c’est un positionnement pertinent de l’Eurochambre qui peut servir à faire pression sur un processus ouvert en 2010 par la Commission européenne pour limiter les pratiques monopolistiques du searcher. Le vote exprime une avancée dans la neutralité du réseau en Europe. En avril de cette année, un projet a été approuvé qui vise à garantir que le trafic Internet soit traité de manière égale, sans discrimination, restrictions ou interférences, indépendamment de la personne qui envoie, reçoit, du contenu, du dispositif utilisé, du service ou de l’application.
Les mêmes mots étaient présents dans la résolution adoptée hier. Bien que cela ne soit pas mentionné dans le texte de la résolution, Google est sans aucun doute le plus grand perdant car il possède la part de 90 % du marché des moteurs de recherche. Et le message est très clair dans le texte approuvé : “Nous empêchons ainsi les abus dans la commercialisation de services interconnectés commis par des sociétés qui contrôlent les moteurs de recherche.