Le “Conseil suprême des forces armées”, en charge de l’Égypte depuis la chute du dictateur Hosni Moubarak en février 2011, met en œuvre un plan visant à bloquer complètement l’accès à la pornographie en ligne aux navigateurs du pays. Mohamed Salem, le ministre des télécommunications et de l’information technologique du pays (hein ?), a annoncé son plan la semaine dernière. Selon le gouverneur, il rencontrera bientôt l’Autorité nationale de régulation des télécommunications pour “exposer les méthodes électroniques nécessaires pour contrôler l’accès aux sites pour adultes”. En d’autres termes, la censure.
La limitation aux sites pour adultes est également en discussion au parlement égyptien, qui aura des représentants au sein du comité formé pour discuter de l’affaire. Le blocage des sites pour adultes sera également présenté à l’assemblée constituante formée pour remanier les lois du pays après la chute de son dictateur, qui, il faut le rappeler, est tombé grâce à l’aide d’un internet gratuit. “Le Parlement sera représenté au sein de la commission. Ce problème devient persistant et inquiétant pour les familles”, a déclaré M. Salem à un journal local appelé Egypt Independent.
En tout cas, il est bon de rappeler que l’Égypte n’est pas le seul pays où l’accès aux sites pornographiques pourrait être affecté dans un avenir proche. L’un des candidats au gouvernement d’une petite république connue sous le nom de – voyons voir – les États-Unis d’Amérique est également préoccupé par cette question.
Rick Santorum, qui conteste les précédents du Parti républicain, promet de porter son obsession pour la pornographie à la Maison Blanche s’il est élu. “La pornographie provoque une pandémie de dommages aux États-Unis. De nombreuses enquêtes montrent que l’exposition à la pornographie cause des dommages permanents aux enfants et aux adultes, ce qui entraîne des conséquences négatives généralisées. (…) La pornographie est toxique pour le mariage, les relations et contribue à la violence sexuelle contre les femmes” a prêché le candidat, qui prévoit de “durcir (ui) les lois anti-pornographie” dans son mandat (supposé).
