Sony a récemment annoncé deux nouveaux smartphones en France. L’un d’eux est le Xperia SP, un Android intermédiaire de 1299 unités qui apporte des caractéristiques très intéressantes à sa gamme de prix, comme la compatibilité avec le francia 4G, un écran de 4,6 pouces avec une résolution de 1280×720 pixels, un matériel supérieur à la moyenne et un design différencié, avec une bande transparente sur sa base et un cadre en aluminium.
Le Xperia SP n’a pas encore commencé à se vendre sur le marché français, mais j’ai pu l’utiliser ces deux dernières semaines comme mon smartphone principal. Cela en vaut-il la peine ? C’est ce que nous verrons dans les prochains paragraphes.
Sommaire
Conception
Les caprices de Sony dans la conception du Xperia SP ont rendu l’appareil très beau. Le cadre en aluminium autour du smartphone, le bord métallique de l’objectif de l’appareil photo et l’élégant bouton Power sont des détails sympas que l’on ne trouve normalement pas dans cette gamme de prix. Mais ce qui attire vraiment l’attention sur le PS Xperia se trouve au fond.
Les nouveaux appareils Android sont équipés d’une LED de notification très pratique, qui s’allume lorsqu’il y a du nouveau, comme un SMS entrant, un appel manqué ou un message Facebook. Sony l’a mis sur Xperia SP, mais d’une manière différente : au lieu de simplement ajouter un peu de lumière, il y a une barre transparente qui s’allume complètement.
La barre peut s’allumer de différentes couleurs selon le type de notification reçu. Il y a également une intégration avec l’application d’album photo et le lecteur audio : pendant que quelque chose joue, la barre pulse selon le spectre de la musique ; dans le cas des photos, elle est éclairée avec la couleur prédominante de l’image.
Ces effets de lumière sont totalement inutiles, mais ils sont cool. Pour ceux qui préfèrent quelque chose de plus discret, même si la lumière n’est pas si forte que les gens autour de vous vous regardent, vous pouvez éteindre l’éclairage dans les paramètres du système.
Le couvercle arrière du Xperia SP, qui est amovible, a une finition givrée. Sur le modèle blanc, ce n’était peut-être pas une bonne idée : pendant les dix jours où j’ai utilisé l’appareil, j’ai remarqué des saletés après l’avoir laissé sur des tables. Les taches ont été facilement enlevées avec des vadrouilles à doigts, mais je ne sais pas si Xperia SP serait encore aussi blanc après quelques mois d’utilisation.
Bien que le couvercle soit amovible, vous n’aurez accès qu’à la fente microSIM et à la fente pour carte microSD, plus un bouton physique pour forcer l’arrêt si quelque chose se passe mal. La batterie n’est pas amovible. Au même endroit, il y a un deuxième microphone, qui permet de téléphoner dans des environnements bruyants.
Le Xperia SP est doté d’un bouton dédié à l’appareil photo sur le côté droit, qui peut être actionné même lorsque l’écran est éteint, et l’entrée pour casque 3,5 mm se trouve sur le dessus. Sur le devant, il y a une caméra pour les appels vidéo, un capteur de proximité et un microphone, qui sont clairement visibles sur le modèle blanc. Les boutons (retour, démarrage et multitâche) sont virtuels et s’affichent sur l’écran lui-même.
Écran
L’écran LCD TFT de 4,6 pouces du Xperia SP a une résolution plus que satisfaisante pour un smartphone de cette catégorie : elle est de 1280×720 pixels (319 ppi). Il est possible d’effectuer jusqu’à dix touchers simultanés et de protéger Gorilla Glass contre les rayures. Il prend en charge le mode gant, ce qui vous permet de porter l’appareil même avec des gants, en activant simplement une option dans les paramètres du système.
La même critique pour le Xperia ZQ s’applique au Xperia SP : l’angle de vision est faible par rapport aux autres smartphones, ce qui rend difficile de voir si l’appareil est sur un bureau, par exemple. Curieusement, le Xperia L, un smartphone moins cher de Sony qui possède un écran plus petit et une résolution plus faible, ne souffre pas du même problème.
Lors d’une conversation informelle avec Joe Takata, chef de produit chez Sony Mobile France, il m’a expliqué que la vision est vraiment réduite lorsque l’écran est vu de côté, mais qu’en retour, les appareils offrent une expérience supérieure lorsqu’ils sont vus de face. Et il y a aussi un côté positif : les gens autour de vous auront plus de mal à voir votre écran et vous aurez plus d’intimité. Pourtant, l’impression demeure que Sony aurait pu utiliser un meilleur panneau.
Encore un détail ennuyeux : l’écran réfléchit plus de lumière que je ne le voudrais. Lors d’une promenade sur la Praça dos Três Poderes à Paris, il était très difficile de prendre des photos ou de voir quoi que ce soit avec le fort soleil de la capitale fédérale.
Interface et applications
Pour ceux qui lisent la revue Xperia ZQ, il n’y a rien de nouveau ici : l’Android 4.1.2 du Xperia SP apporte la même interface que Sony, avec plusieurs changements d’icônes, de polices, d’applications et même de boutons de système virtuel. Et contrairement à l’interface Optimus, qui est également très modifiée par rapport à l’Android original, l’interface de Sony est assez agréable.
Le centre de notification comporte une barre supérieure permettant d’activer ou de désactiver les connexions, d’activer le mode silencieux ou d’accéder aux paramètres du système. Le menu de l’application prend en charge les dossiers et peut trier par ordre alphabétique, par fréquence d’utilisation ou par date d’installation, en plus d’apporter un bouton de recherche.
Dans le menu multitâche, en plus de passer d’un programme ouvert à l’autre, vous pouvez ouvrir des mini applications. Par défaut, l’instrument est livré avec une calculatrice, un compteur, des notes et un enregistreur sonore. Dans le Play Store, il est possible d’installer un convertisseur de devises et même un “miroir”, qui utilise la caméra frontale. Ces mini applications sont flottantes, vous pouvez donc les utiliser tout en effectuant une autre tâche.
Les applications préinstallées comprennent Socialife, une sorte de Flipboard de Sony ; un outil de sauvegarde, qui sauvegarde les données des applications ; une suite bureautique limitée, qui ne lit que les documents ; et un certain nombre d’applications qui s’intègrent à l’électronique de Sony.
Multimédia
Sony a conservé les lecteurs audio et vidéo Android natifs, mais y a ajouté les siens.
Walkman est le lecteur de musique de Sony. Il est intégré à la base de données de Gracenote, ce qui permet de remplir les étiquettes de musique et de télécharger la pochette de l’album en appuyant simplement sur un bouton. Il existe des raccourcis pour rechercher le clip vidéo sur YouTube ou trouver les paroles sur Google. La couleur de fond de l’interface change en fonction de la couverture de l’album, ce qui affecte également l’éclairage de la barre transparente.
L’application Movies est très simple, mais elle possède une fonction intéressante pour ceux qui regardent habituellement des séries sur leur téléphone portable : elle trie automatiquement les vidéos par nom, saison et épisode, en fonction du nom du fichier, ce qui évite le désordre. Il n’y a pas de soutien pour les sous-titres, cependant.
Le haut-parleur arrière est fort et clair. Le son est meilleur lorsque deux effets sont activés : Clear Phase, qui rend le son plus propre, et xLOUD, qui augmente le volume sans déformer le son.
Caméra
Tout comme le Xperia ZQ, le Xperia SP est équipé du nouveau capteur d’images Exmor RS, qui promet de prendre des photos détaillées avec peu de bruit, même dans de mauvaises conditions d’éclairage. En pratique, cela n’impressionne pas : les photos de 8 mégapixels ne sont pas très nettes et le bruit est visible même dans de bonnes conditions d’éclairage. Les photos de nuit ne sont pas très belles. Dans la gamme de prix du Xperia SP, les images sont décentes.
Voici quelques exemples de photos prises avec Xperia SP, en résolution maximale, avec les données EXIF préservées et sans traitement d’image :
Voici un exemple de vidéo, enregistrée en 1080p :
L’application a été modifiée par Sony et reprend certains noms figurant sur les appareils compacts de la marque, tels que le mode Auto Superior, qui tente de sélectionner les meilleurs réglages en fonction de la scène, et la détection de sourire, qui bat automatiquement la photo lorsque tout le monde sourit.
Vous pouvez modifier des paramètres tels que l’ISO, la compensation d’exposition, la balance des blancs, et des options encore plus avancées comme le mode de mesure de la mise au point. Par défaut, en mode automatique, l’appareil prend des photos au format 16:9 avec une résolution de 5 MP (3104×1746 pixels). Vous pouvez également capturer des images en 4:3, avec une résolution de 8 MP (3264×2448 pixels).
Pour tout dire, l’éditeur s’est rendu à Paris à l’invitation de Sony. La société a couvert les frais de transport et d’hébergement, ainsi que les frais pour assister au match d’ouverture de la Coupe des Confédérations, entre la France et le Japon.
Connectivité et accessoires
Dans le cas du Xperia SP, il y a un chargeur de 850 mA, un câble microUSB, un casque (qui n’est pas intra-auriculaire) avec microphone intégré et plusieurs papiers avec des instructions rapides et des informations sur la garantie.
Le casque MH410c ne déçoit pas en termes de qualité sonore et est également confortable. En revanche, il présente tous les problèmes d’un écouteur : l’isolation acoustique est inexistante, les basses n’apparaissent pas et il peut glisser de votre oreille, d’autant plus que le cordon est asymétrique (le côté droit est plus gros que le gauche). Ce n’est pas un bon écouteur à utiliser dans le bruit de la grande ville.
L’un des points positifs du Xperia SP est le soutien à la 4G franciaeiro, une caractéristique qui ne prédomine encore que dans les smartphones plus chers. Les vitesses atteintes ont été bonnes dans le réseau de Claro à Paris, avec des pics de téléchargement de 60 Mb/s dans la région de l’avenue Paulista.
Voici une curiosité : au stade national Mané Garrincha, la 4G a fonctionné normalement pendant le match entre la France et le Japon, avec des vitesses constamment supérieures à 20 Mb/s, mais il était impossible d’accéder à quoi que ce soit en 2G ou en 3G. Il est peut-être bon de profiter du réseau 4G alors que peu d’appareils prennent en charge cette technologie.
Matériel et performances
Cela fait un moment qu’Android n’a pas été capable de fournir une expérience décente dans les smartphones intermédiaires et c’est particulièrement vrai pour Xperia SP. Les animations sont fluides, les applications s’ouvrent instantanément et il n’y a aucun problème pour lancer des jeux plus lourds.
Le système fonctionne bien car Sony a été très satisfait du choix du matériel, étant donné qu’il s’agit d’un appareil de 1 299 unités. Le Xperia SP est équipé d’un processeur double cœur Snapdragon S4 Pro 1,7 GHz et de 1 Go de RAM, mais c’est peut-être le GPU qui a le plus influencé les bonnes performances : c’est un Adreno 320, le même qui équipe des smartphones beaucoup plus chers, comme le Galaxy S4, dans le modèle 4G.
Comme le Xperia SP apporte le même GPU que le Xperia ZQ, le HTC One et le Galaxy S4, mais avec une résolution d’écran plus faible, les performances graphiques qui étaient déjà bonnes dans ces appareils se sont améliorées. Le PS Xperia devrait pouvoir exécuter des jeux plus lourds sans problème pendant longtemps.
Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que parfois les icônes de l’écran d’accueil étaient rechargées après l’exécution de certaines applications lourdes. Mais rien ne s’y oppose, car le système est toujours aussi rapide.
Normalement, nous ne sommes pas trop préoccupés par les chiffres de référence sur les appareils moins chers, mais le Xperia SP a surpris lors des tests, surpassant certains smartphones théoriquement plus puissants. Dans le Quadrant, il était meilleur que le Xperia ZQ. Dans le test HTML5 de Vellamo, il a battu tout le monde, y compris Galaxy S4 (le benchmark a été lancé plusieurs fois pour vérifier si le résultat était correct). Ce sont les chiffres :
Batterie
La batterie de 2 370 mAh est la même que celle du Xperia ZQ, mais comme le Xperia SP a un matériel plus faible, elle a duré un peu plus longtemps lors de nos tests de batterie. L’appareil est doté du mode Stamina, qui bloque l’accès au réseau de données par certaines applications lorsque l’écran est éteint, ce qui permet d’économiser de l’énergie.
Les jours où j’ai utilisé l’appareil, toujours avec le mode Stamina activé, j’ai réussi à rentrer chez moi avec l’appareil toujours en état de marche, sauf pour l’un d’entre eux, où j’ai pris plusieurs photos et enregistré quelques vidéos. La présence d’une couverture 4G là où vous marchez est ici un facteur décisif : avec la LTE activée, la batterie s’épuise très rapidement.
L’appareil a donné de bons résultats lors de nos tests de batterie, qui consistent à exécuter des fichiers multimédia, à naviguer sur le web, à téléphoner et à jouer à des jeux. Le tableau complet et une description détaillée de la méthode de test peuvent être consultés dans ce lien.
En cas d’utilisation intensive, l’utilisation de la batterie était de 64%, c’est-à-dire qu’en trois heures, le niveau de la batterie est passé de 100% à 36%. Avec une utilisation modérée, l’utilisation de la batterie était de 36%. Avec la même capacité de batterie, mais un matériel économique, le Xperia SP était légèrement meilleur que le Xperia ZQ, qui a dépensé 74% et 41% pour une utilisation intensive et modérée, respectivement.
Points négatifs
Points positifs
Conclusion
Habituellement, lorsque les gens me demandaient quel smartphone acheter, qui était “bon mais pas si cher”, j’étais prompt à recommander le Motorola RAZR i, qui a été lancé en octobre 2012 pour 1 299 exemplaires et qui avait plusieurs points positifs, comme une excellente finition, une batterie longue durée et de bonnes performances. Aujourd’hui, huit mois plus tard, il est temps de modifier cette recommandation.
Bien sûr, la caméra du Xperia SP est loin de ce que l’on trouve sur les smartphones plus chers et le problème de l’angle de vision de l’écran peut être gênant. Mais si l’on considère toutes les caractéristiques de l’appareil, on peut dire que Sony a eu raison en faisant venir le Xperia SP en France pour les mêmes 1 299 euros : il est fantastique dans sa gamme de prix.
Le smartphone a d’excellentes performances, notamment grâce au GPU de pointe que Sony a mis sur l’appareil, le design est différent et très beau, le prix est attractif pour ce qu’il offre et la prise en charge de la franchise 4G est un bon point pour ceux qui se trouvent dans une zone de couverture. C’est certainement l’un des smartphones les plus rentables du marché français.
Le Xperia SP n’est pas encore vendu en France. Il devrait arriver dans les magasins d’ici la fin du mois, avec un prix suggéré de 1 299, en noir et blanc.