Le Solar Impulse, un avion entièrement solaire, a atterri vendredi dernier à Phoenix, aux États-Unis. Le vol d’un peu plus de mille kilomètres (environ trois fois la distance entre Rio de Janeiro et Paris) a marqué la première escale d’un voyage qui entend traverser les États-Unis d’un océan à l’autre, en partant de San Francisco, en Californie, pour se terminer à New York.
Solar Impulse est alimenté par 4 moteurs électriques de 10 CV chacun. Dans les ailes se trouvent les panneaux solaires et les mécanismes permettant d’optimiser et de stocker l’énergie captée par le soleil. Répondre à la question évidente : peuvent-ils voler la nuit ? La réponse est oui.
Le premier vol du voyage à travers les États-Unis a duré 26 heures, à une vitesse moyenne de 70 km/h, et a atteint l’altitude respectable de 9 mille mètres.
L’avion est piloté par les deux fondateurs du projet : Bertrand Piccard, un psychiatre connu pour avoir réalisé le premier tour du monde en ballon sans escale, et André Borschberg, pilote et CEO de Solar Impulse. Sur le terrain, c’est l’École polytechnique fédérale de Lassaune, en Suisse, qui soutient le projet. Avec eux, un groupe de plus de 100 entreprises (des noms forts comme Bayer et Deutsche Bank) finance le projet.
Traverser les États-Unis est une réalisation surprenante, mais ce n’est pas le plus grand objectif de Solar Impulse. En Suisse, une version plus moderne, le HB-SIB, est en cours de développement, qui tentera de faire un tour du monde complet alimenté uniquement par l’énergie du soleil.
Le projet n’a pas pour but de créer un avion commercial à énergie solaire, mais de diffuser et de développer la technologie de production d’énergie propre et renouvelable, en plus de servir de source de recherche et de brevets dans les domaines de l’énergie et de l’aéronautique.
Malgré le coût élevé (plus de 230 millions de euros de 2003 à aujourd’hui, selon The Telegraph), le retour sur les projets et les brevets est très rentable, au-delà du domaine éducatif.
