Science

Le génie végétal peut atténuer le réchauffement climatique

Les niveaux actuels de dioxyde de carbone dans l’atmosphère n’ont jamais été observés au cours d’une période de l’histoire. On a beaucoup parlé de la réduction de ces niveaux par le biais d’accords célèbres tels que le protocole de Kyoto et d’autres mesures visant à réduire les émissions de CO2 provenant de la combustion de combustibles fossiles. Mais il semble que la solution à ce problème réside aussi dans les plantes.

Une étude récemment publiée dans Science a montré que grâce au génie végétal (connu sous le nom de plantes transgéniques dans les tableaux), les chercheurs ont pu augmenter la photosynthèse et, par conséquent, l’absorption de CO2 par les plants de tabac (Nicotiana tabacum).

Bien que ce soit le processus qui permet à la vie de se produire sur la planète Terre telle que nous la connaissons – la conversion de l’énergie lumineuse en énergie chimique – la photosynthèse est un processus de faible efficacité. L’idée des chercheurs du groupe de Stephen Long à l’université de l’Illinois à Urbana était donc d’accroître cette efficacité. Simple sur le papier, difficile à réaliser.

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La faible efficacité de la photosynthèse rend l’excès de lumière nocif et peut endommager des molécules importantes. La plante dissipe alors cet excès de lumière par des processus appelés extinction non photochimique. Une fois initiées, elles mettent du temps à s’éteindre, ce qui retarde la reprise de la photosynthèse. On estime que la perte d’absorption du carbone due à ce retard est de l’ordre de 30%.

L’objectif des chercheurs était de réduire ce délai d’extinction non photochimique en insérant des gènes qui expriment une plus grande quantité d’enzymes intermédiaires à ce cycle, permettant au plant de tabac de reprendre plus rapidement la photosynthèse dans des conditions de lumière variables. Ainsi, ces plantes génétiquement modifiées ont vu leur production de biomasse augmenter de 20 %, ce qui indique également que leur absorption de CO2 dans l’atmosphère est supérieure à la normale.

Outre la conséquence de l’augmentation de l’absorption du CO2 de l’atmosphère, ce procédé peut entraîner le plus grand bond de la productivité agricole que nous ayons connu depuis les années 1970. Selon les données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en 2050, la productivité des aliments devrait être supérieure de 70 % à ce qu’elle est aujourd’hui pour nourrir la population, si le rythme de croissance reste le même qu’aujourd’hui.

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S’il existe une solution susceptible d’accroître la productivité des plantes en général et donc d’augmenter l’élimination du CO2 de l’atmosphère, c’est certainement un sujet qui mérite un bon débat et une attention particulière.

A propos de l'auteur

Zineb

Enseignante en lycée, je m'intéresse à tout ce qui touche aux nouvelles technologies. #teamMac sur PerlmOl (je ne me sépare d'ailleurs jamais non plus de mon Iphone).

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