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Les matériaux qui se “régénèrent” peuvent protéger les navires contre les débris spatiaux

Les incidents impliquant des satellites et des sondes et impliquant des débris spatiaux ne sont pas nécessairement rares. C’est pourquoi la NASA consacre un certain temps à développer ou à soutenir la recherche qui peut minimiser les effets du problème. C’est le cas d’un matériau créé par l’Université du Michigan qui peut se “régénérer”.

Parmi les débris spatiaux, on trouve des fragments de satellites, des propulseurs mis au rebut et des morceaux de vaisseaux qui ont été détruits pour une raison quelconque. Plusieurs mesures sont prises pour éviter les incidents avec ces matériaux, comme l’utilisation d’une réserve de carburant à appliquer dans les manœuvres de diversion.

Beaucoup de ces débris sont constitués de petits objets qui, en raison de leur petite taille, semblent inoffensifs. Mais ce n’est pas le cas. Selon la zone touchée, un fragment de seulement un pouce de diamètre peut causer des dommages considérables, presque comme si on avait tiré sur un équipement spatial.

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Comme il est très difficile d’effectuer des manœuvres d’évitement pour éviter les impacts avec de petits débris, la solution consiste à investir dans des technologies qui rendent les parties externes des satellites, des sondes et autres plus résistantes.

Depuis quelques années, la NASA a adopté un appareil appelé le Whipple. Il s’agit d’une sorte de bouclier placé à une certaine distance de la paroi du navire qui agit en gros comme un tampon : l’objet qui entre en collision avec cette protection perd de la vitesse, ce qui diminue les risques de dommages, se fragmente ou change de trajectoire.

Mais il y a deux problèmes. La première est que les Whipples peuvent échouer. La seconde est que ce type de technologie ne peut être utilisé que pour certaines missions spatiales. La NASA l’utilise, par exemple, sur la Station spatiale internationale (ISS).

Le matériel qui “guérit” lui-même devient utile à ce stade, servant principalement de protection complémentaire. La base de l’invention est un type de résine liquide qui se solidifie au contact de l’air.

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Cette résine doit être “prise en sandwich”, c’est-à-dire placée entre deux panneaux qui forment un joint étanche. Si un panneau de ce type est frappé par un objet dans un navire et se brise, la résine liquide remplira immédiatement l’espace libre. L’air à l’intérieur du navire sera suffisant pour générer la réaction qui provoquera la solidification de la matière. Mieux encore, ce processus se déroule très rapidement. Regardez la vidéo.

Et voilà. Il y a là une idée pour protéger les satellites et autres contre les petits débris spatiaux. Enfin, du moins en théorie. Comme toute invention destinée à un usage aussi spécifique, le matériau doit subir des tests et des perfectionnements supplémentaires avant de pouvoir être utilisé dans des missions spatiales.

Cela pourrait prendre beaucoup de temps. Mais le fait que le matériel soit léger et bon marché (du moins par rapport aux autres moyens de protection) augmente considérablement les chances que le projet soit même utile à la NASA ou aux entreprises qui produisent du matériel spatial.

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Bien sûr, l’idée peut être explorée d’autres manières. Imaginez l’utilité de cette technologie pour protéger le carénage d’un avion ou pour renforcer la clôture d’un laboratoire qui traite des matières biologiques dangereuses.

A propos de l'auteur

Ronan

Le Breton de l'équipe ! Développeur back-end dans une startup française. Internet des objets, domotiques, mes sujets de prédilection sont vastes. #teamLinux sur PerlmOl

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