SpaceX, du milliardaire Elon Musk, est connu pour avoir lancé et fait atterrir avec succès des fusées. L’idée est de réutiliser ce matériel, qui coûte des millions de euros, au lieu de s’en débarrasser comme c’est le cas aujourd’hui.
La société veut appliquer ce concept au transport de personnes : ainsi, il serait possible de faire un voyage de New York à Paris en seulement 30 minutes.
En gros, le SpaceX emmènerait les passagers à une altitude où le vaisseau spatial ne rencontrerait pratiquement aucune résistance à l’air ou au vent, ce qui augmenterait la vitesse et le rendement du carburant. Ainsi, il serait possible de prendre un vol de Los Angeles à New York en 25 minutes, ou de Los Angeles à Toronto en 24 minutes.
Les passagers embarquent sur une rampe de lancement dans l’eau. La fusée va dans la stratosphère et revient sur Terre à une vitesse maximale de 27 000 km/h, en descendant vers une autre plate-forme dans l’eau. Musk n’a pas donné de date limite pour que cela devienne une réalité.
Il est intéressant de noter que les plans pour envoyer des humains sur Mars sont plus élaborés ; il a révélé des détails à ce sujet lors du Congrès international d’astronautique (IAC) en Australie. Tout d’abord, SpaceX veut commencer “petit” en se posant sur la Lune, puis effectuer une mission habitée vers la planète rouge.
Pour cela, ils ont développé une énorme fusée, surnommée BFR (Big Fucking Rocket), de 106 mètres de haut. Il peut emporter 150 tonnes en mode réutilisable sur l’orbite terrestre – qui revient sur Terre après avoir libéré des satellites, par exemple – ou transporter 100 personnes lors d’un voyage vers Mars.
Le BFR disposera de 40 cabines, d’une cuisine et d’un abri à utiliser pendant les tempêtes solaires. Le volume total est de 825 m³ ; comme le note Ars Technica, cela ne représente qu’environ 100 m³ de moins que la Station spatiale internationale. Pour emmener tout cela dans l’espace, la fusée utilise 31 moteurs Raptor.
Musk affirme que la production de BFR peut commencer au deuxième trimestre 2018. Il espère effectuer deux missions de fret vers Mars d’ici 2022 afin d’analyser les risques potentiels et de transporter les fournitures et les infrastructures vers les premiers colons. Puis, en 2024, la première mission habitée sera effectuée.
Avant Mars, SpaceX veut effectuer des missions vers la lune. “Nous sommes en 2017, nous devrions avoir une base lunaire maintenant”, a déclaré Musk. Le BFR pourrait également être utilisé dans ce cas.
Comme le souligne The Verge, l’intérêt porté à notre satellite naturel est une bonne décision commerciale : Mike Pence, vice-président américain et chef du Conseil national de l’espace, souhaite que la NASA retourne sur la Lune ; et certains membres de ce conseil veulent également y mener des missions habitées. SpaceX peut être un partenaire dans ce domaine et obtenir de l’argent pour se rendre sur Mars.
